M. Sissi a affirmé, lors de sa rencontre avec le secrétaire à la Défense, « la volonté de l’Egypte de renforcer le partenariat stratégique qui la lie aux Etats-Unis dans les domaines militaire et sécuritaire », selon un communiqué de la présidence.
M. Austin a de son côté souligné le « rôle-clé de l’Egypte comme force de stabilisation au Moyen-Orient », a indiqué le porte-parole de la présidence dans ce communiqué.
Le ministre américain, en tournée au Moyen-Orient, avait qualifié sur Twitter avant cette rencontre le partenariat qui lie son pays à l’Egypte de « pilier essentiel » pour les Américains dans la région.
Alors que la flambée des violences israélo-palestiniennes continue, M. Sissi a mis en garde contre « l’escalade » au Proche-Orient et rappelé la position de l’Egypte, intermédiaire historique entre Israéliens et Palestiniens et qui prône « une solution à deux États », a affirmé la présidence.
Depuis que l’Egypte a signé en 1979 un traité de paix mettant fin à l’état de guerre avec Israël, elle reçoit des Etats-Unis, dont elle est un allié-clé dans la région, une aide militaire de plus d’un milliard de dollars par an.
M. Austin s’était rendu auparavant en Jordanie, où il s’est entretenu avec le roi Abdallah II, puis à Bagdad pour une visite surprise peu avant le vingtième anniversaire de l’invasion américaine qui renversa Saddam Hussein.
A Amman comme à Bagdad, il a rappelé l’importance qu’accordent les Etats-Unis à la sécurité et la stabilité de la région.
Si l’Egypte est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire américaine, elle est toutefois régulièrement pointée du doigt, notamment par les Etats-Unis, pour son bilan, jugé « catastrophique » en matière de droits humains, les ONG estimant à 60.000 le nombre de prisonniers politiques.
L’administration de Joe Biden, qui avait annoncé après son élection vouloir durcir la position américaine sur la question des droits humains, s’est pourtant tournée vers l’Egypte pour obtenir un cessez-le-feu en 2021 entre Israël et le Hamas.