« Rien ne peut justifier l’absence d’un ambassadeur tunisien à Damas et d’un ambassadeur de Syrie à Tunis », déclare M. Saied, après une rupture diplomatique qui a débuté en 2012, bien avant son mandat.
Ces propos ont été tenus lors d’une rencontre avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, selon une vidéo publiée par le bureau présidentiel vendredi soir.
Le président tunisien a ajouté que « la question du régime en Syrie ne concerne que les Syriens », rejetant toute ingérence dans les affaires et les « choix » des autres.
En février dernier, M. Saied avait fait part de son intention de « renforcer la représentation diplomatique » de la Tunisie en Syrie.
Rupture diplomatique
La Tunisie avait expulsé l’ambassadeur de Syrie en 2012 en raison de la répression sanglante des opposants au dirigeant du régime syrien Bachar Al Assad au début de la guerre civile dans le pays.
Cette rupture diplomatique, survenue alors que l’ancien président Moncef Marzouki était en fonction, n’avait pas fait l’objet d’unanimité des courants politiques en Tunisie à l’époque.
En 2015, la Tunisie avait fait un pas vers le rétablissement des relations en désignant un représentant consulaire auprès du régime syrien pour « suivre » la situation des Tunisiens en Syrie.