La start-up californienne OpenAI a lancé en novembre ChatGPT, un système conversationnel (« chatbot ») de formuler en quelques secondes des réponses détaillées sur un large éventail de sujets ou d’écrire des dissertations.
Les prouesses de ChatGPT sont suivies avec passion en Chine, où l’interface est pourtant bloquée sans logiciel de contournement type VPN et numéro de téléphone étranger.
Le chinois Baidu a été le premier dans son pays à annoncer travailler sur un équivalent local à ChatGPT.
Mais jeudi lors de sa présentation à la presse, aucune date de lancement n’a été annoncée par le patron du groupe, Robin Li.
Ernie Bot, qui fonctionne en mandarin et vise uniquement le marché chinois, ne sera disponible dans un premier temps qu’en version bêta.
L’interface comprend certains dialectes de Chine mais n’est pas aussi bonne en anglais, a admis Robin Li.
La présentation à la presse s’est faite sans démonstration en direct pour montrer les capacités d’Ernie Bot.
L’action Baidu a perdu immédiatement près de 10% à la Bourse de Hong Kong où le groupe est coté.
Le moteur de recherche Baidu s’est lancé dans une diversification tous azimuts de ses activités ces dernières années et travaille de longue date sur l’intelligence artificielle.
Les prémices de son chatbot remontent à 2019.
L’intelligence artificielle, présentée comme une technologie d’avenir amenée à révolutionner l’autonomie des machines et leur interaction avec l’humain, fait l’objet d’un intérêt grandissant.
En Chine, tous les géants de la tech disent préparer leur propre robot conversationnel, à l’image du poids lourd de l’internet et des jeux vidéo Tencent, ou des champions du e-commerce Alibaba et JD.com.