L’Assemblée nationale a rejeté lundi à neuf voix près la première des deux motions de censure contre le gouvernement français sur son projet de réforme des retraites.
Cette première motion a recueilli 278 votes sur les 287 nécessaires. Les députés doivent désormais se prononcer sur une seconde motion, déposée par l’extrême droite, qui n’a aucune chance d’être adoptée. La réforme sera alors considérée comme définitivement adoptée.
Le député Les Républicains Alexandre Vincendet, opposé au soutien à la motion de censure transpartisane, a confirmé à la presse française que 19 députés de son groupe ont soutenu la motion de censure LIOT, aux côtés d’élus de la Nupes et du RN. Ce malgré l’opposition de leur parti et de leurs chefs de file au Parlement.
M. Vincendet a par conséquent appelé à la réunion d’un bureau politique au sein de son parti, pour évoquer de potentielles sanctions contre les élus de droite qui ont soutenu l’initiative, et à une clarification de la ligne politique au sein de sa famille politique.
Le patron de +La France insoumise+ appelle à la « censure populaire »
Après l’échec de la motion de censure transpartisane, le chef de la +France insoumise+ Jean-luc Mélenchon a appelé à « la censure populaire ».
Mélenchon ne veut pas attendre une éventuelle censure du Conseil constitutionnel « qui prendrait un mois » ou du référendum d’initiative partagée « qui pourrait aboutir en mai ».
Dans une déclaration à des médias français, l’homme politique a affirmé que le président Emmanuel Macron « joue avec le feu dans une poudrière ».
La réforme des retraites en France suscite beaucoup de tensions dans la rue entre manifestants et forces de l’ordre. Le président Macron a déclenché la semaine dernière l’article 49.3 de la constitution pour pouvoir adopter la réforme sans un vote des députés.