Les répercussions des 400 ans de traite transatlantique des esclaves continuent à se faire sentir dans les sociétés du monde entier, a affirmé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Intervenant lors d’une cérémonie commémorative marquant la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, António Guterres a déclaré que « l’entreprise funeste » de l’esclavage était « la plus vaste migration forcée légalement cautionnée de l’histoire de l’humanité », avec des millions de personnes à travers l’Afrique « arrachées à leur famille et à leur patrie ».
Cette pratique a généré un lourd passif de « cruauté et de barbarie », a déclaré Guterres au siège de l’ONU à New York, soulignant qu’elle » illustre la pire facette de l’humanité ».
« Mais c’est aussi une histoire de courage impressionnant, qui témoigne de ce que les êtres humains ont de meilleur, à commencer par les personnes réduites en esclavage qui, contre toute attente, se sont révoltées et jusqu’aux abolitionnistes qui ont dénoncé ce crime atroce », a-t-il ajouté, poursuivant : « Et pourtant, les séquelles de la traite transatlantique des esclaves nous hantent aujourd’hui encore ».
La Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est commémorée, le 25 mars de chaque année, dans les locaux des Nations unies du monde entier, après avoir été instituée par l’Assemblée générale en 2007.
António Guterres a établi une corrélation directe entre « l’exploitation coloniale » de l’esclavage et « les inégalités sociales et économiques d’aujourd’hui ».
« Les stigmates de l’esclavage sont encore perceptibles dans les disparités persistantes en matière de richesse, de revenus, de santé, d’éducation et d’opportunités”, a-t-il souligné, mettant en gare contre “les stéréotypes racistes véhiculés pour justifier l’inhumanité de la traite des esclaves dans le discours haineux des suprématistes blancs qui resurgit aujourd’hui. »