« Bien sûr que la Chine dispose d’un potentiel formidable et efficace s’agissant de ses services de médiation », a estimé auprès de la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avant d’ajouter : « Mais la situation avec l’Ukraine est complexe, il n’y a pas de perspective de solution politique. Et, pour le moment, nous n’avons pas d’autre solution que de continuer l’opération militaire spéciale ».
M. Peskov était interrogé sur l’éventualité d’une médiation chinoise, après que le président français Emmanuel Macron a dit à Pékin compter sur son homologue chinois Xi Jinping, proche de Vladimir Poutine, pour « ramener la Russie à la raison ».
Lors d’un sommet à Moscou en mars, M. Poutine et Xi ont affiché leur bonne entente, se posant comme des alliés stratégiques déterminés à résister à un hégémonisme américain.
La Chine a esquissé de son côté les débuts d’un plan de paix ukrainien, mais celui-ci reste très vague et très théorique, Pékin insistant sur des principes contradictoires, comme le respect de l’intégrité territoriale des Etats, et donc de l’Ukraine, et la défense des intérêts diplomatiques et sécuritaires de la Russie.
Si Pékin se dit officiellement neutre, M. Xi n’a jamais condamné l’offensive russe et n’a jamais parlé au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L’Ukraine a martelé à maintes reprises que la paix passe par le retrait des forces russes de tout son territoire. Moscou, de son côté, veut au minimum que Kiev renonce aux cinq régions dont M. Poutine a revendiqué l’annexion.