«  Nous voici au début d’une grève historique » pour aboutir à « une entente qui tient compte du coût de la vie », a expliqué Chris Aylward, président national de l’AFPC, lors d’une conférence de presse mardi soir.

Le mouvement, « l’une des plus grandes grèves du pays » selon le syndicat, débute mercredi à minuit (04H00 GMT), a annoncé l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) qui négocie depuis des mois avec le gouvernement.

Pour ce dernier, le syndicat « insiste sur des demandes qui sont inabordables et qui auraient de graves répercussions sur la capacité du gouvernement de fournir les services à la population canadienne ».

Les deux parties ont précisé que les négociations allaient se poursuivre.

« Et nous allons demeurer en grève jusqu’à ce que le gouvernement réponde à nos demandes », a ajouté Chris Aylward.

De nombreux services publics seront touchés, dont les impôts, les demandes de passeport et les demandes d’immigration.

Près du tiers des fonctionnaires fédéraux seront en grève, selon l’AFPC. Quelque 250 piquets de grève sont prévus d’un bout à l’autre du pays.

Le dernier débrayage de cette ampleur dans le pays remonte à 1991.

L’AFPC réclame une augmentation de salaire de 13,5% sur trois ans, soit 4,5% annuellement pour pallier l’inflation. Le gouvernement propose 9% sur trois ans.

Au Canada, la hausse des prix s’est ralentie en mars à 4,3% sur un an après une année 2022 marquée par un pic à plus de 8% en juillet.

Le syndicat demande aussi davantage de flexibilité sur le télétravail: les employés de l’ensemble des ministères, dont la plupart travaillent toujours intégralement à distance depuis la pandémie, devaient retourner dans leurs bureaux deux ou trois jours par semaine au plus tard le 31 mars.

« En raison des mesures syndicales, les Canadiens et Canadiennes doivent s’attendre à ce que certains services du gouvernement du Canada soient retardés ou ne soient pas fournis », a indiqué mardi soir le gouvernement de Justin Trudeau dans un communiqué.

AFP