Au micro de Franceinfo, la directrice de l’IGPN Agnès Thibault-Lecuivre, qui s’est dite « extrêmement choquée » par les propos des membres de la BRAV-M, a déclaré que son organisation va soumettre ses propositions de sanctions au préfet de police Laurent Nunez, dans un rapport qu’elle va remettre incessamment.
« Quand bien même […] ce sont des policiers qui étaient à l’issue d’une vacation particulièrement complexe, dans un contexte de rétablissement de l’ordre tendu, ça n’autorise en rien d’avoir un comportement contraire à l’exemplarité, qui doit être attendue en toutes circonstances », a estimé Agnès Thibault-Lecuivre.
Pour rappel, dans la nuit du 20 au 21 mars, des officiers de la BRAV-M avaient interpellé sept manifestants qu’ils soupçonnaient de dégradations, en marge d’une manifestation sauvage, dans la capitale. Les propos tenus par les policiers avaient alors été enregistrés par l’une des personnes interpellées qui les avait partagés sur les réseaux sociaux et avec des médias.
« La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital », avait notamment menacé l’un des policiers avant de gifler la personne. « Tu commences à bégayer ! T’en re-veux peut-être une, que je te remette la mâchoire droite ? », avait-il ajouté.
La directrice de l’IGPN a précisé que son organisation a été saisie de 59 enquêtes judiciaires depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, au mois de janvier.