AA / Khartoum / Omer Erdem
Un navire transportant des ressortissants turcs a quitté, mercredi, le Soudan pour rejoindre l’Arabie Saoudite.
La Türkiye poursuit les opérations d’évacuation de ses ressortissants suite aux combats qui ont éclaté, le 15 avril, entre l’armée régulière soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide.
Dans ce cadre, un navire militaire appartenant à l’armée saoudienne a quitté Port-Soudan vers la ville de Djeddah. Ainsi, 200 personnes, dont 30 ressortissants Turcs se rendront en Arabie Saoudite dans le cadre des opérations d’évacuation.
Interrogé par Anadolu (AA), Recep Onur Mecit, un citoyen turc, a déclaré qu’il avait déménagé de la capitale Khartoum à Port-Soudan un mois avant le début des affrontements.
« Les évacuations ont été effectuées par voie terrestre et aérienne via l’Éthiopie. Aujourd’hui, nous avons appris qu’il y aura désormais des évacuations par bateau via l’Arabie Saoudite. Nous sommes heureux de retourner dans notre pays. Nous espérons que nous rentrerons tous chez nous sains et saufs », a-t-il dit.
Plus de 1 600 Turcs se sont rendus en Éthiopie par des bus alloués par l’ambassade de Türkiye à Khartoum (capitale soudanaise), puis à Addis-Abeba (capitale éthiopienne) en avion.
Jusqu’à présent, 3 avions transportant des citoyens turcs ont atterri à l’aéroport d’Istanbul.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d’affrontements entre l’armée et les « Forces de soutien rapide » à Khartoum et dans d’autres villes. Les deux parties ont échangé des accusations selon lesquelles chacune d’elles aurait lancé une attaque contre le quartier général de l’autre, en plus d’allégations de contrôler les sites appartenant à chacun d’eux.
En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé d’autres missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée suite au déclenchement des hostilités.