Dans cette lettre cosignée notamment par Andréas Werner, président de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA), et Thomas Fischbach (BVKJ, son équivalent allemand), les médecins affirment que « la santé de nos enfants et de nos jeunes est en danger en raison du manque de médicaments dans toute l’Europe ».
« Il est urgent de trouver une solution rapide, fiable et durable », écrivent-ils, dans cette lettre adressée aux ministres de la Santé de l’Allemagne, de la France, du Sud-Tyrol (Italie), Autriche et Suisse.
« Nous considérons qu’il est de la responsabilité des décideurs politiques de garantir une production et un approvisionnement suffisants pour constituer des stocks de médicaments importants pour les soins pédiatriques de base en Europe », écrivent-ils, selon la version allemande de cette missive traduite par l’AFP, la version en français n’étant disponible qu’à partir de mardi, selon le Dr Werner.
Ils soulignent notamment la nécessité de disposer d’antibiotiques, d’analgésiques, de médicaments contre la fièvre et l’asthme, ainsi que de vaccins.
« Sans enfants et jeunes en bonne santé, notre société n’a pas d’avenir ! », concluent-ils leur lettre, également signée par la présidente de la Confédération Européenne des pédiatres (ECPCP), Laura Reali.
Le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, a réagi samedi sur Twitter à cette lettre, dévoilée par le journal allemand Neue Osnabrücker Zeitung, en estimant que l’inquiétude des pédiatres était « justifiée ».
Il a rappelé qu’une loi sur les problèmes de livraison adoptée par le gouvernement allemand début avril est actuellement examinée par le parlement allemand.
En France, au cours des derniers mois, des tensions ont pesé sur les stocks de plusieurs médicaments. Cet hiver, plusieurs antibiotiques, dont l’amoxicilline, largement prescrite aux enfants, étaient ainsi en rupture.
Début février, le ministre de la Santé avait annoncé un plan visant à prévenir toute future crise. Le gouvernement a notamment annoncé qu’il allait autoriser des hausses de prix pour certains génériques essentiels, afin d’inciter les fabricants à poursuivre leur production.