Par voie de communiqué, le Quai d’Orsay a tenu à souligner que la guerre en Ukraine « a provoqué une aggravation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition mondiale en bloquant les exportations alimentaires ukrainiennes », exhortant Moscou « à cesser son chantage à la sécurité alimentaire mondiale ».
Le ministère français des Affaires étrangères a rappelé que l’Initiative céréalière de la mer Noire, lancée par le Président turc Recep Tayyip Erdogan et le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres, a permis d’acheminer près d’un millier de navires d’une teneur de 32 millions de tonnes de céréales depuis mars 2022 hors d’Ukraine, notamment à des pays en butte à des risques d’insécurité alimentaire, en Afrique et au Moyen-Orient.
Le Quai d’Orsay a exprimé la détermination de la France « à intensifier son action pour réduire les risques d’insécurité alimentaire pesant sur les populations les plus vulnérables à travers le monde », notamment à travers l’exploitation des « corridors de solidarité de l’Union européenne ».
Pour mémoire, la ville d’Istanbul accueille, les 10 et 11 mai, des pourparlers bilatéraux et multilatéraux entre la Turquie, la Russie, l’Ukraine et l’Organisation des Nations Unies, visant à la prorogation de l’accord céréalier de la mer Noire, qui arrive à échéance le 18 mai courant.
Celui-ci avait été signé par ces parties en juillet 2022, et avait permis le redémarrage des exportations de céréales à partir de trois ports ukrainiens de la mer Noire, après que celles-ci eurent été interrompues, suite au déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le 24 février 2022.