« Les produits alimentaires exportés dans le cadre de l’initiative sur les céréales de la mer Noire continuent d’apporter une contribution très importante à la sécurité alimentaire mondiale », a souligné Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU
M. Griffiths s’est exprimé lundi lors de la session du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la situation humanitaire en Ukraine.
Après avoir indiqué qu’environ 3,6 millions de personnes ont reçu une aide humanitaire au cours du premier trimestre de cette année, Griffiths a souligné qu’il reste encore beaucoup à faire.
« Les produits alimentaires exportés dans le cadre de l’initiative sur les céréales de la mer Noire continuent d’apporter une contribution très importante à la sécurité alimentaire mondiale », a-t-il souligné.
Griffiths a rappelé le rôle clé de la Turquie dans le lancement de l’initiative en accueillant les dernières réunions à Istanbul.
« Je voudrais remercier le gouvernement turc pour ses efforts, son énergie et sa détermination à poursuivre cette initiative ».
Griffiths a notamment insisté sur l’impact humanitaire de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, « qui est énorme », tout en assurant que la reconduite de cette initiative est capitale pour la sécurité alimentaire mondiale.
Ankara a été l’un des acteurs clés de la conclusion de l’accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet dernier pour 120 jours par l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie.
L’ouverture de ce couloir maritime, le 1er août, a permis d’exporter près de 30 millions de tonnes de produits agricoles d’Ukraine, à destination de la Chine, de la Turquie, de l’Union européenne mais aussi de pays fragiles et très dépendants des importations de la mer Noire, comme l’Egypte, la Tunisie, le Bangladesh ou le Yémen.
L’accord a permis de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre et a été reconduit pour quatre mois.
La ville d’Istanbul a accueilli, les 10 et 11 mai, des pourparlers bilatéraux et multilatéraux entre la Turquie, la Russie, l’Ukraine et l’Organisation des Nations unies, visant à la prorogation de l’accord céréalier, qui doit expirer le 18 mai courant. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient appelé conjointement mardi à la prolongation de l’accord.