AA / Ankara / Diyar Guldogan
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué, lundi, les médias occidentaux qui ont récemment tenté d’influencer l’opinion publique avec leurs gros titres sur les élections en Türkiye.
« Nous avons réalisé la plupart de nos avancées démocratiques en Türkiye en livrant bataille aux gros titres », a déclaré le président turc, lors d’une interview en direct avec le radiodiffuseur national TRT Haber.
Il a ajouté que l’Occident n’aimait pas la Türkiye parce qu’elle avait éradiqué le terrorisme.
« Dans la lutte contre le terrorisme, nous avons toujours été livrés à nous-mêmes. L’Occident est également troublé par les progrès de la Türkiye dans le domaine de l’industrie de la défense », a déclaré Erdogan.
Et de poursuivre : « Est-ce qu’ils apprécient le fait que la Türkiye se renforce dans le domaine de l’industrie de la défense ? Bien sûr qu’ils ne nous apprécient pas. Ils ne nous apprécient plus parce que nous ne leur achetons plus d’armes ou de munitions… Ma nation leur a donné sa réponse le 14 mai. J’espère que le 28 mai, ils le feront à nouveau ».
« Avez-vous entendu l’Azerbaïdjan, le Qatar ou la Libye se plaindre de notre action ? Non. Lorsque nous regardons ceux qui sont dérangés par notre succès, nous pouvons voir plus clairement qui est l’ami et qui est l’ennemi », a ajouté Erdogan.
Des millions d’électeurs se sont rendus aux urnes le 14 mai pour élire le président du pays et les quelque 600 membres du parlement.
L’Alliance du peuple d’Erdogan a remporté la majorité au parlement, tandis que la présidentielle fera l’objet d’un second tour le 28 mai.
Lors du second tour, le candidat-président affrontera Kemal Kilicdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP), principal parti d’opposition, et candidat commun de l’Alliance de la nation, qui regroupe six partis d’opposition.
Le premier tour avait vu Recep Tayyip Erdogan obtenir 49,52 % des voix, tandis que Kilicdaroglu est arrivé en deuxième position avec 44,88 %. Sinan Ogan, de l’alliance ATA, a obtenu 5,17 % des voix, ce qui lui a valu d’être considéré comme « un faiseur de rois ».