AA/ Beyrouth/ Stéphanie Rady
Les missions des Nations Unies au Liban ont annoncé, samedi, la suspension de l’aide pécuniaire en monnaie libanaise et en dollars aux réfugiés syriens, jusqu’au mois prochain.
C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint consulté par Anadolu et publié par le Coordonnateur spécial adjoint des Nations Unies au Liban, coordonnateur résident et coordonnateur des affaires humanitaires, Imran Riza et le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Ivo Friesen ainsi que le représentant du Programme alimentaire mondial, Abdallah Al-Wardat.
Le communiqué indique que cette décision est le fruit d’une série de réunions tenues, vendredi, avec le chef du gouvernement intérimaire libanais, Najib Mikati et le ministre des Affaires sociales, Hector al-Hajjar.
Les Nations Unies ont réaffirmé leur adhésion aux principes humanitaires en soutenant le gouvernement libanais pour aider les personnes les plus vulnérables à travers le Liban, ainsi que leur appui au peuple libanais et de son gouvernement en ces temps difficiles et ce, en promouvant un environnement collaboratif au service de ceux qui ont le plus besoin d’assistance, y compris les réfugiés.
Vendredi, al-Hajjar a annoncé, lors d’une conférence de presse, que la demande du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) d’accorder aux déplacés (Syriens) une aide pécuniaire en dollars américains avait été rejetée, après qu’elle leur a été remise en livres libanaises
Il a lancé un nouvel appel international pour verser cette aide en Syrie afin que les déplacés aient hâte de retourner dans leur pays plutôt que de rester là où il sont.
Quelque 1,8 million réfugiés syriens au Liban ont été recensés, dont environ 880 000 sont enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, selon les estimations libanaises.
La crise du déplacement survient à un moment où le Liban souffre, depuis plus de 3 ans, d’une grave crise économique sans précédent ayant entraîné un effondrement record de la valeur de la monnaie locale par rapport au dollar, en plus d’une pénurie de carburant et de médicaments.