AA / Riyad / Tariq Khaled
Les avoirs en devises de la Banque centrale saoudienne ont reculé de 2% sur une base mensuelle jusqu’en avril dernier, soit à 1 612 milliards de riyals (429,9 milliards de dollars). Il s’agit du niveau le plus bas depuis 2010.
C’est ce qui ressort des données mensuelles publiées lundi, par la Banque centrale saoudienne et qui indiquent que les réserves s’élevaient à 1 645 milliards de riyals (438,7 milliards de dollars) jusqu’en mars dernier.
Les données indiquent également que le niveau enregistré en avril est le plus bas depuis 2010, les réserves s’élevant à 1 600 milliards de riyals (426,9 milliards de dollars) en septembre 2010.
Avec la baisse enregistrée en avril dernier, la chute des réserves de change saoudiennes se poursuit pour le cinquième mois consécutif, atteignant une valeur de 158 milliards de riyals (42,1 milliards de dollars) pour la même période.
Ces baisses sont les plus importantes depuis la crise liée à la pandémie du coronavirus, lorsque les réserves de change de la Banque centrale saoudienne ont diminué de 24,7 milliards de dollars en avril 2020, de 23,9 milliards de dollars en mars de l’année précédente et de 4,5 milliards de dollars en février de la même année, avec un total de 53,2 milliards de dollars au cours des trois mois.
Plus tard, il s’est avéré que 40 milliards de dollars avaient été transférés au Fonds souverain saoudien (Fonds d’investissement public) pour investir sur les marchés mondiaux, parallèlement à la forte baisse des cours boursiers.
Les avoirs en réserves de change de la Banque centrale saoudienne ont chuté en avril dernier, en raison de la baisse significative observée par les deux principales composantes, à savoir « le change et les dépôts à l’étranger » et « les investissements dans des papiers à l’étranger ».
La première composante a diminué de 2,9%, soit 4,1 milliards de dollars, pour atteindre 139,1 milliards de dollars en avril, après avoir atteint 143,3 milliards de dollars en mars précédent.
La deuxième composante a, elle aussi, chuté de 1,7%, soit 4,7 milliards de dollars, à 265,4 milliards de dollars, contre 270 milliards de dollars.
Les réserves de change de la Banque centrale saoudienne comprennent plusieurs composantes : l’or, d’une valeur de 733 millions de dollars, les droits de tirage spéciaux de 20,9 milliards de dollars, les réserves auprès du Fonds monétaire international de 4,02 milliards de dollars, les devises et les dépôts à l’étranger, en plus des investissements en valeurs mobilières à l’étranger.
Le gouvernement saoudien détient plus de 90% de Saudi Aramco, bien que 8% aient été transférés au fonds souverain de l’État (le Fonds d’investissement public).
L’Arabie saoudite, premier exportateur et deuxième producteur de pétrole au monde, ne divulgue pas la répartition géographique de ses réserves de change ni même leur nature.