Le chef de l’Etat nigérian voyage en Inde pour accélérer non seulement les démarches en vue de l’adhésion de son pays au G20, mais aussi pour attirer les investisseurs.
Le président nigérian Bola Tinubu est attendu ce lundi en Inde, à l’invitation de son homologue Indien Narendra Modi. L’objectif affiché par le leader nigérian est de plaider pour l’adhésion de son pays au G20, le forum qui regroupe l’Union européenne et les 19 Nations les plus industrialisées.
D’après le porte-parole du président, Ajuri Ngelale, le gouvernement a minutieusement étudié l’idée de l’adhésion au principal forum de coopération économique du monde, pour mesurer les avantages et les inconvénients potentiels d’une décision aussi importante.
« Bien que l’adhésion du Nigeria au G20 soit souhaitable, le gouvernement s’est lancé dans de vastes consultations en vue de déterminer les avantages et les risques de cette adhésion», a déclaré Ajuri Ngelale.
Actuellement, l’Afrique du sud est l’unique nation africaine membre du G20, dans un contexte de bataille de leadership économique entre l’Afrique du sud et le Nigeria.
On se rappelle que lors du dernier sommet des BRICS à Johannesburg, le Nigeria avait été recalé sans que l’on ne sache avec précision les raisons.
Avec le soutien de l’Inde, le président Tinubu devrait peser de tout son poids pour l’adhésion de son pays au G20.
En outre, le porte-parole a révélé que la participation du président nigérian au sommet du G20, visait aussi à promouvoir les investissements directs étrangers au Nigeria pour le développement des infrastructures.
Cette quête est en phase avec la stratégie du nouveau gouvernement nigérian, qui affiche sa volonté d’attirer les investissements plutôt que de compter sur les emprunts pour stimuler la création d’emplois et relever des défis économiques urgents tels qu’une dette record, la faiblesse de la monnaie, une inflation à deux chiffres et une alimentation électrique inadéquate.
L’administration du président Tinubu a lancé des réformes audacieuses, bien accueillies par les investisseurs. Néanmoins, ces réformes ont également engendré des difficultés supplémentaires pour les Nigérians déjà aux prises avec le coût de la vie élevé, entraîné par le doublement du prix du carburant du fait de la suppression des subventions.