AA / Ankara / Mehmet Sah Yılmaz – Gökhan Çeliker
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré lors des réunions de la délégation ministérielle arabo-islamique à Londres et à Paris que « l’objectif à Gaza doit être un cessez-le-feu total et que les pays qui ont une influence sur Israël doivent faire pression pour une paix durable ».
Des sources diplomatiques ont rapporté, ce mercredi, que pendant la période où l’on parlait d’une « trêve humanitaire » attendue dans la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza, le chef de la diplomatie turque avait intensifié ses contacts diplomatiques en vue d’une cessation totale des hostilités et pour assurer une paix durable.
Les mêmes sources ont indiqué que la délégation ministérielle formée sur décision du Sommet arabo-islamique de Riyad s’est entretenue à Paris avec le président français, Emmanuel Macron, pour mettre fin à la guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza.
La délégation compte la participation des ministres des Affaires étrangères de Türkiye, Hakan Fidan, d’Arabie saoudite, Faisal ben Farhan, d’Égypte, Sameh Shukri, du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, de Jordanie, Ayman Safadi, de Palestine, Riyad Al-Maliki, d’Indonésie, Retno Marsudi et du Nigéria, Yusuf Maitama Tuggar.
La délégation a également rencontré précédemment le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, à Londres, puis la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, à Paris. La délégation a souligné l’importance de parvenir, dès que possible, à un cessez-le-feu total et durable à Gaza.
Selon les sources, la délégation a clairement indiqué que l’une des priorités de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue des États arabes est que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU et la communauté internationale prennent des mesures efficaces et urgentes pour un cessez-le-feu total à Gaza.
La délégation diplomatique a souligné la nécessité de mettre en place immédiatement des couloirs sûrs pour acheminer les aides humanitaires, la nourriture, l’eau, le carburant et fournir de l’électricité à Gaza.
Durant les pourparlers, la délégation a souligné qu’il ne fallait pas fermer les yeux sur les crimes d’Israël, appelant tous les pays ayant une influence sur Tel-Aviv à agir conformément au droit international et à prendre des mesures pour une paix globale et une solution à deux États. Elle a également souligné l’importance de travailler ensemble pour une paix durable et globale.
La délégation arabo-islamique effectue une tournée dans les capitales des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) dans le but de bâtir un consensus international pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une opération militaire meurtrière dans la bande de Gaza, tuant plus de 14 532 Palestiniens, dont plus de 6 000 enfants et 4 000 femmes, ainsi que plus de 35 000 blessés, dont la majorité, plus de 75 %, est composée de femmes et d’enfants, selon le bureau des médias du gouvernement à Gaza.