« Je vais proposer la fin de divers groupuscules », a déclaré le ministre sur la radio publique France Inter, évoquant « un groupe qui s’appelle la Division Martel, rien que le nom nous fait peur, et deux autres dont je ne peux pas évoquer les noms » pour le moment.

Le week-end dernier, des militants d’ultradroite ont violemment manifesté à Romans-sur-Isère après la mort d’un lycéen de 16 ans, Thomas, poignardé lors d’une fête de village dans la Drôme. Ils voulaient « en découdre », selon les autorités, avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont seraient issus certaines des personnes impliquées dans la mort du jeune homme.

Gérald Darmanin a salué les condamnations à des peines de prison ferme de six participants à cette manifestation.

La mort de Thomas « ne doit pas permettre que quelqu’un d’autre s’érige au nom de l’Etat pour faire justice (…) Il y a dans l’ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile », a assuré le ministre de l’Intérieur.

Selon lui, l’intervention des forces de l’ordre a permis « d’éviter un scénario à l’irlandaise », en référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau.

« Parce qu’elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile », a encore asséné Gérald Darmanin.

Lundi soir, huit personnes ont par ailleurs été interpellées et placées en garde à vue, soupçonnées d’avoir participé à un cortège non déclaré organisé par l’ultradroite dans le centre de Lyon (sud-est).

En France, près de 3.300 personnes appartiendraient à cette mouvance identitaire, dont 1.300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire.

AFP