AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé mercredi que le déficit qu’accumule le pays « ne peut plus durer », préconisant un « cocktail » de hausses d’impôts « ciblées » et de baisse de dépenses.
« La maladie française c’est que nous accumulons depuis trop longtemps trop de déficit et trop de dettes, et que cette situation ne peut plus durer », a déclaré François Villeroy de Galhau au micro de France 2.
« La dette coûte de plus en plus cher, les dépenses héritées du passé nous empêchent de financer les dépenses d’avenir. Et les prêteurs internationaux, qui prêtent (de l’argent) à la France nous disent, il faut réagir », a-t-il poursuivi.
François Villeroy de Galhau a suggéré un « cocktail bien proportionné » de diminution des dépenses et de « certaines hausses d’impôts ciblées, justes », pour faire face au déficit vertigineux du pays.
Mardi, le nouveau ministre de l’Économie, Antoine Armand, a affirmé à l’antenne de France Inter que le pays est confronté à « un des pires déficits de son Histoire ».
Le Premier ministre, Michel Barnier, lui, s’inquiétait dès la mi-septembre de l’aspect « très grave » de la situation budgétaire et indiquait qu’il attendait « les éléments pour en apprécier l’exacte réalité ».
Pour rappel, l’Union européenne (UE) a ouvert, fin juillet dernier, une procédure pour déficit excessif contre la France et six autres pays membres.