La frappe a provoqué des dégâts considérables, bloquant la route reliant Kaouthariyet El Saiyad à la ville voisine de Ghassaniyeh. Aucune information n’a encore été divulguée concernant les victimes ou l’ampleur exacte des destructions.
Les avions de chasse israéliens ont également bombardé plusieurs zones, notamment un dépôt à Sarin Al-Tahta, dans le district de Baalbek, ainsi que des cibles dans les villes méridionales telles que Srifa et Batoulieh.
Les périphéries de Housh, dans le district de Tyr, et de Zefta, à Nabatieh, ont également été fortement bombardées, aggravant les ravages à travers le Liban.
En riposte, le Hezbollah a revendiqué une attaque contre le nord d’Israël. Dans un communiqué, le groupe a annoncé que ses combattants avaient lancé une frappe à la roquette sur la base israélienne 7200, située près de Haïfa, vers 6 h 00 du matin, heure locale (03 h 00 GMT) samedi. L’armée israélienne n’a pas encore réagi à cette déclaration.
Parallèlement, l’armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir intercepté des roquettes tirées depuis le Liban, visant les régions de Haute et Moyenne Galilée, dans le nord d’Israël, sans donner davantage de précisions.
Menace sur les ambulances
L’armée israélienne a également menacé de viser des ambulances dans le sud du Liban, affirmant que le Hezbollah les utilise pour « transporter des combattants et des armes ».
Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a allégué que des renseignements ont révélé que « des éléments du Hezbollah utilisent des ambulances pour transporter des combattants et des armes ».
Il a averti que tout véhicule transportant des combattants serait en danger, déclarant : « L’armée israélienne prendra les mesures nécessaires contre tout véhicule transportant des éléments armés, qu’il s’agisse d’une ambulance ou d’un autre véhicule. »
Adraee a également lancé un avertissement direct aux résidents du sud du Liban, les exhortant à éviter leurs maisons et à ne pas se rendre dans les régions méridionales.
« L’armée israélienne continue de cibler les positions du Hezbollah dans ou à proximité de vos villages. Il vous est interdit de retourner chez vous jusqu’à nouvel ordre », indique le communiqué, soulignant que tout déplacement vers le sud mettrait « leur vie en danger ».
L’armée israélienne a déjà ciblé des ambulances à Gaza, affirmant que le Hamas les utilisait pour transporter des combattants et des armes.
Ce même motif est désormais invoqué pour justifier les frappes dans le sud du Liban, dans le cadre de l’escalade de la campagne d’Israël contre les cibles du Hezbollah.
Depuis le 23 septembre, Israël mène une vaste campagne de frappes aériennes à travers le Liban, prétendant cibler des positions du Hezbollah. Ces attaques ont causé la mort d’au moins 1 411 personnes, blessé plus de 3 970 autres, et déplacé plus de 1,34 million de personnes.
Cette escalade fait suite à une année de combats transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, déclenchés par l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, qui a coûté la vie à près de 42 200 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, depuis une attaque du Hamas l’année dernière.
Malgré les mises en garde internationales sur le risque d’un conflit régional au Moyen-Orient, en raison des attaques incessantes d’Israël contre Gaza et le Liban, Israël a intensifié le conflit le 1er octobre en lançant une incursion terrestre dans le sud du Liban.