Au moins 15 personnes ont été tuées samedi dans des raids israéliens sur trois villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah , a rapporté dans la soirée le ministère libanais de la Santé.
La guerre à Gaza et celle au Liban s’accompagnent d’une escalade entre Israël et l’Iran, les dirigeants israéliens menaçant de riposter à une attaque iranienne de missiles le 1er octobre.
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Après l’agression à Gaza, Israël a déplacé en septembre le front de la guerre au Liban, avec l’objectif d’éloigner le Hezbollah des zones frontalières et de faire cesser ses tirs de roquettes pour permettre le retour dans le nord d’Israël des quelque 60.000 habitants déplacés.
– « Inacceptable » –
Les affrontements ont été déclenchés en octobre 2023 lorsque le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en solidarité avec Gaza, avant de se transformer en guerre ouverte. Depuis le 23 septembre, Israël mène des bombardements intenses sur le Liban, tuant des milliers de Libanais dont de nombreux leaders du Hezbollah.
L’armée israélienne a ensuite lancé une offensive terrestre le 30 septembre dans le sud du Liban.
« Le conflit entre le Hezbollah et Israël n’est pas qu’un conflit qui implique deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous », a déclaré samedi à l’AFP le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti.
Une vague d’indignation internationale a été suscitée par les attaques “répétées” et “délibérées” de l’armée israéliennes sur des positions de la Force des Nations unies.
Cinq Casques bleus ont été blessés en 48 heures, selon la Finul dont les positions avaient subi « beaucoup de dommages », a indiqué M. Tenenti.
Samedi, au moins 40 pays, dont 34 contributeurs à la Finul, ont apporté leur soutien « complet » à la force et exhorté à protéger les Casques bleus.
Le ministère de la Santé libanais a indiqué que neuf personnes avaient été tuées samedi dans des raids israéliens visant les villages de Maaysra et de Barja, au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah.
En soirée, une frappe a ciblé un marché à Nabatiyeh, dans le sud du Liban, selon l’agence officielle libanaise ANI. L’armée israélienne avait récemment appelé les habitants de 25 localités, dont cette grande ville, à partir vers le nord.
Samedi, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, en visite à Beyrouth, a dénoncé les « crimes » du « régime sioniste sauvage » au Liban.
La veille, l’Iran a répété être « prêt à défendre sa souveraineté », alors qu’Israël a promis à son ennemi juré une riposte « surprenante » à son attaque du 1er octobre.
Depuis le 23 septembre, Israël mène une vaste campagne de frappes aériennes à travers le Liban, prétendant cibler des positions du Hezbollah. Ces attaques ont causé la mort d’au moins 1 411 personnes, blessé plus de 3 970 autres, et déplacé plus de 1,34 million de personnes.
Cette escalade fait suite à une année de combats transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, déclenchés par l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, qui a coûté la vie à près de 42 200 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, depuis une attaque du Hamas l’année dernière.
Malgré les mises en garde internationales sur le risque d’un conflit régional au Moyen-Orient, en raison des attaques incessantes d’Israël contre Gaza et le Liban, Israël a intensifié le conflit le 1er octobre en lançant une incursion terrestre dans le sud du Liban.