Le groupe LFI (La France insoumise) à l’Assemblée nationale estime que « la réponse de la France n’est absolument pas à la hauteur de l’horreur de ce qui est en train de se passer » à Gaza et au Liban, a fait savoir sa présidente, la députée Mathilde Panot, au cours d’une conférence de presse qui se tenait ce mardi matin.
Celle-ci a fait état de son « horreur face aux images insoutenables » montrant « des personnes qui ont été tuées par l’armée de Netanyahu, brûlées vives dans des tentes alors qu’elles étaient en train de dormir ».
La députée souligne, par ailleurs, que « le bombardement du Liban continue » alors que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) « a été visée trois fois, ce qui montre une volonté de Netanyahu de viser ces forces onusiennes avec 5 Casques bleus qui ont été blessés ».
“Nous assistons toujours à un génocide en cours à Gaza, à une poursuite de la colonisation en Cisjordanie, et à des bombardements du Liban sud et de Beyrouth qui sont absolument insupportables”, a-t-elle détaillé avant d’énumérer plusieurs dates importantes dans le positionnement du président Emmanuel Macron.
Mathilde Panot a, en effet, mentionné le fait que le 9 novembre 2023, Macron a pour la première fois « parlé de cessez-le-feu ».
Et de poursuivre : “Le 22 mai 2024 c’est la première fois qu’Emmanuel Macron dit que la reconnaissance de l’Etat de Palestine n’était pas un tabou, et le 6 octobre 2024, il a dit qu’il fallait faire un embargo sur les armes à l’encontre de Netanyahu et de son gouvernement, pour les forcer à arrêter et à aller vers un cessez-le-feu”.
Elle assure à ce propos que « depuis ces paroles, rien n’a été fait » et considère que « la voix de la France n’est crédible que lorsqu’elle dit quelque chose et qu’elle le fait ».
“Nous demandons toujours la reconnaissance de l’Etat de Palestine, qui je le rappelle, a été votée dans cette Assemblée en 2014. Nous demandons toujours, pour aller là-aussi vers le cessez-le-feu, un embargo immédiat sur la vente d’armes et de composants. Nous demandons toujours la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël ainsi que des sanctions économiques à l’encontre de monsieur Netanyahu et je le redis, il n’est pas possible de laisser monsieur Netanyahu continuer de cette manière et je crois que c’est notre humanité commune qui est en jeu”, a-t-elle conclu.