AA / Paris / Ümit Dönmez
L’indice FAO des prix des produits alimentaires a augmenté de 3 % en septembre, atteignant 124,4 points. Par voie de communiqué, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré que « cette hausse, la plus forte en 18 mois, s’explique principalement par une augmentation de 10,4 % des prix du sucre, en raison des mauvaises récoltes au Brésil et des restrictions en Inde ».
Les prix des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers ont également progressé. L’indice des prix des céréales a crû de 3 %, entraîné par le maïs et le blé, dont les cours ont été affectés par des conditions météorologiques défavorables au Canada et en Europe. Les prix du riz ont, en revanche, légèrement fléchi (-0,7 %), le marché restant relativement stable.
Le sucre reste le produit le plus touché avec une augmentation marquée, en raison de « la détérioration des perspectives de récolte au Brésil » et de l’incertitude en Inde. Cette dernière pourrait réorienter sa production de canne vers l’éthanol, réduisant ainsi l’offre de sucre pour l’exportation, selon la FAO.
Les huiles végétales ont vu leurs prix grimper de 4,6 % en raison d’une production plus faible en Asie du Sud-Est, tandis que l’huile de soja a été affectée par des volumes de broyage inférieurs aux prévisions américaines. Les produits laitiers ont également enregistré une hausse de 3,8 %, et la viande de 0,4 %, en partie à cause d’une forte demande de volaille du Brésil.
La FAO a par ailleurs révisé ses prévisions de production céréalière mondiale pour 2024-2025, estimant qu’elle atteindra 2 853 millions de tonnes. « La production de riz pourrait atteindre un record de 539,2 millions de tonnes », indique le rapport, bien que les échanges internationaux de céréales devraient reculer de 2,7 % par rapport à l’année précédente.
Selon les prévisions de la FAO, les stocks mondiaux de céréales augmenteront de 1,2 %, assurant une « offre confortable pour la prochaine campagne ».