La dette publique mondiale devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2024, alerte le FMI

La dette publique mondiale devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2024, alerte le FMI

AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Le Fonds monétaire international (FMI) a tiré la sonnette d’alarme quant à la hausse de la dette publique mondiale qui « devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars en 2024 », et ce dans son rapport du mois d’octobre, publié sur son site officiel.

« La dette publique mondiale est très élevée. Le niveau d’endettement devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars (soit 93% du PIB mondial) en 2024 et continuer à augmenter jusqu’à la fin de la décennie, atteignant près de 100 % du PIB d’ici à 2030 », a annoncé l’institution financière.

« La dette mondiale à risque, c’est-à-dire le niveau d’endettement futur dans un scénario défavorable extrême (…) atteindrait 115 % du PIB en 2026 », indique encore le FMI, expliquant que « l’endettement élevé qui prévaut aujourd’hui amplifie les effets du fléchissement de la croissance ou du durcissement des conditions financières conjugué au creusement des écarts des niveaux d’endettement futurs ».

Pour les variations par groupe de pays, le Fonds monétaire international relève que dans l’ensemble des pays avancés, la dette à risque « recule quelque peu par rapport aux sommets atteints pendant la pandémie » de Covid-19 et « est estimée à 134 % du PIB », alors que dans les pays émergents et les pays en développement, « la dette à risque a augmenté et représente 88 % du PIB ».

Le FMI explique les écarts au sein d’un groupe de pays et d’un groupe à l’autre par « un endettement initial plus conséquent dans les pays avancés et à des déficits primaires élevés dans les pays d’importance systémique, comme la Chine et les États-Unis », alors que « les conditions financières contribuent davantage à accroître les risques liés à la dette dans les pays émergents et les pays en développement ».

« Les mesures d’ajustement budgétaire envisagées actuellement sont très insuffisantes pour qu’il soit fortement probable de parvenir à stabiliser (ou réduire) la dette. L’heure est venue de reconstituer les marges de manœuvre budgétaire », conclut-on, précisant qu' »adopter une posture attentiste peut coûter cher : dans les pays où il est prévu que la dette continue à augmenter, comme l’Afrique du Sud, le Brésil, la France, les États-Unis, l’Italie et le Royaume-Uni, reporter les mesures rendra l’ajustement nécessaire encore plus élevé ».

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