L’armée israélienne continue de pilonner plusieurs zones à travers le Liban, les dernières attaques ayant détruit plusieurs maisons, selon l’Agence nationale de presse libanaise (NNA).
Selon le ministère libanais de la Santé, les dernières attaques israéliennes ont fait 19 morts, faisant passer le bilan des victimes depuis le 8 octobre 2023, début des affrontements entre Israël et le Hezbollah, à 2653 morts.
Dimanche matin, de la fumée était visible dans la banlieue sud de Beyrouth, due à un incendie provoqué par des raids israéliens nocturnes.
Israël a également lancé des frappes aériennes sur les villages avoisinant la ville méridionale libanaise de Sur. Ces attaques ont provoqué de grands incendies dans les villages. L’électricité a été complètement coupée dans certains villages de la région.
L’armée israélienne a, également, poursuivi ses frappes aériennes sur certaines villes et villages du sud.
Ces derniers jours, l’agence de presse libanaise a fait état de plusieurs opérations de dynamitage de maisons menées par l’armée israélienne dans les villages frontaliers du sud du Liban.
C’est aussi dans ces villages que se déroulent de violents affrontements, le Hezbollah disant y affronter « à bout portant » les forces israéliennes.
L’armée israélienne aurait largué sur les villages de la ville de Nabatiyeh, dans le sud du Liban, des bombes au phosphore, selon une information partagée samedi par l’agence de presse officielle libanaise NNA.
Depuis plus d’un an, le Hezbollah et Israël échangent des tirs à la frontière, un « front de soutien » ouvert par le mouvement libanais en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
Le 23 septembre, le conflit s’est transformé en guerre ouverte avec des bombardements destructeurs et meurtriers israéliens dans le sud, l’est du Liban, et la banlieue sud de Beyrouth, où le Hezbollah est fortement implanté.
La guerre au Liban a déplacé 1,3 million de personnes, dont plus de 800.000 à l’intérieur du pays, selon des statistiques onusiennes. Les autorités libanaises rapportent, elles, que plus d’un demi-million de personnes, majoritairement des Syriens, ont fui vers la Syrie voisine.
En Israël, le porte-parole militaire Avichay Adraee a déclaré que 400 tonnes d’explosifs avaient été utilisées pour faire exploser une « installation souterraine stratégique » du Hezbollah dans le sud du Liban.
Plus tôt, l’armée israélienne a fait état de « l’explosion d’une importante quantité d’explosifs au Liban », si forte que les signaux d’alerte au séisme ont été activés dans une grande partie du territoire israélien.
Ordre d’évacuation du Hezbollah
De son côté, le Hezbollah libanais a demandé, samedi, aux habitants de plus d’une vingtaine de villes du nord d’Israël d’évacuer immédiatement les lieux, affirmant qu’ils étaient devenus des cibles légitimes en raison de la présence de troupes israéliennes.
Le mouvement libanais a également adressé un avertissement similaire à quelques communautés du plateau du Golan occupé par Israël, dans une vidéo publiée sur l’application de messagerie Telegram.
Il revendique ainsi des frappes sur la base aérienne de Tel Nof et sur plusieurs sites dans le nord d’Israël
Le groupe a également déclaré que six colonies israéliennes –Yasud HaMa’ala, Ga’aton, Matzuva, She’ar Yashuv, Kiryat Shmona et Karyot– ont été la cible de tirs de roquettes. En outre, le Hezbollah a indiqué avoir bombardé un groupe de soldats israéliens dans la colonie de Shlomi.
Pendant ce temps, dans le sud du Liban, le Hezbollah a annoncé avoir lancé deux salves de roquettes sur les troupes israéliennes près des villes d’Aita al-Shaab, Ras al-Naqoura et Markaba.