L’annonce de cette visite marquait la réconciliation entre la France et le royaume du Maroc. Et c’est bien le thème de la réconciliation qui a occupé les premières heures de la visite. Après un tête-à-tête, le roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron ont signé une déclaration sur un “partenariat d’exception renforcé”, une façon de marquer le rapprochement durable entre les deux pays.
Mais la réconciliation franco-marocaine rime aussi avec partenariat économique. La délégation française qui accompagne le président est d’ailleurs pléthorique et compte 70 personnes pour le seul volet économique.
Dès lundi, plusieurs contrats ont été signés et les entreprises françaises peuvent avoir le sourire. 22 accords et contrats ont été officialisés, ils concernent notamment le secteur ferroviaire, l’énergie et le secteur portuaire.
Le journal Libération n’hésite pas à titrer : “carton plein pour les entreprises françaises”. Les grands groupes français vont à nouveau travailler au Maroc. Le groupe français Egis va participer à la réalisation du deuxième tronçon de la ligne de train à grande vitesse Tanger-Marrakech. Alstom va fournir 12 à 18 rames de trains à grande vitesse, et le français Total Energies a signé un accord pour développer la filière de l’hydrogène vert au Maroc.
10 milliards de contrats pour les entreprises françaises
EDF, elle, a signé un protocole d’accord portant sur l’extension du parc éolien de Taza (est). Le transporteur maritime CMA CGM (dont le patron est un proche d’Emmanuel Macron) va, avec Marsa Maroc, “équiper et exploiter” pendant 25 ans la moitié du terminal à conteneurs de “Nador West Med”, dans le nord du Maroc. Les deux partenaires ont créé une coentreprise pour équiper 35 hectares de terminal.
Emmanuel Macron sera à Rabat jusqu’à mercredi. Aujourd’hui, le président doit s’adresser au Parlement marocain et devrait évoquer la question de l’immigration.