Les mesures prises par Israël contre les activités de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) « violent clairement le droit international », a déclaré, ce mardi, le ministère turc des Affaires étrangères.
« En ciblant l’UNRWA, Israël vise à détruire la solution des deux États et à empêcher le retour des réfugiés palestiniens dans leur patrie », selon la même source.
“Depuis 1949, l’UNRWA a fourni une assistance vitale à des millions de réfugiés palestiniens, et ses activités sont cruciales pour la stabilité régionale », a souligné le ministère rappelant que la communauté internationale a l’obligation légale et morale d’adopter une position ferme contre les tentatives d’interdiction de l’UNRWA.
Le ministère a poursuivi que la Turquie, en tant que pays présidant le groupe de travail sur le financement de l’UNRWA, continuera à fournir un soutien politique et financier à l’agence.
Israël justifie sa décision sur la base d’accusations de complicité des employés de l’UNRWA dans l’incursion transfrontalière du Hamas du 7 octobre 2023, alléguant que les programmes éducatifs de l’agence « encouragent le terrorisme et la haine ».
Le parlement israélien a, dans ce sillage, adopté une loi interdisant à l’UNRWA d’opérer dans le pays, ce qui pourrait affecter son travail à Gaza.
La Knesset a approuvé lundi soir en deuxième et troisième lectures une loi visant à couper les liens officiels avec l’UNRWA et à mettre fin à ses activités.
Lors du vote, 92 des 120 membres du parlement israélien se sont prononcés en faveur de l’interdiction, tandis que 10 s’y sont opposés.
Créée par les Nations unies
L’UNRWA, dont le siège se trouve dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupée, nie ces accusations et affirme qu’elle reste neutre, se concentrant uniquement sur l’aide aux réfugiés.
L’agence a été créée par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en 1949, avec pour mandat de fournir assistance et protection aux réfugiés palestiniens.
L’armée israélienne, de son côté, poursuit son offensive dévastatrice sur la bande de Gaza le 7 octobre dernier, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Depuis, plus de 43 000 personnes ont été tuées, principalement des femmes et des enfants, et plus de 101 100 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires locales.
L’assaut israélien a déplacé la quasi-totalité de la population du territoire dans le cadre d’un blocus permanent qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Israël fait, également, l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions à Gaza.