“Aucun voyage à Paris n’était prévu”, a dit à l’AFP le porte-parole du ministre israélien des Finances, Ephraïm David, en réponse à une question sur l’éventuelle venue du responsable israélien dans la capitale française.

Plus tôt, le ministre français des Affaires étrangères avait indiqué qu’il n’avait pas eu la confirmation d’une telle visite cette semaine de ce ministre, figure de l’extrême droite israélienne. “À ce stade, je n’ai pas de confirmation de sa venue en France”, a déclaré Jean-Noël Barrot, lors d’un entretien conjoint de la chaîne France 24 et la radio RFI.

Bezalel Smotrich figure sur l’affiche du gala “Israël forever”, un événement de soutien à Israël prévu mercredi à Paris à l’initiative de plusieurs personnalités d’extrême droite. Il n’est pas exclu qu’il y participe à distance.

Le gala, dont des associations, syndicats et partis de gauche français ont en vain réclamé l’annulation, se tiendra à la veille du match de football France-Israël. Cette rencontre est jugée à “haut risque” par les autorités françaises après les violences qui se sont produites jeudi dernier à Amsterdam en marge d’un match entre le club israélien Maccabi Tel Aviv et l’Ajax.

Vive polémique

La venue de Smotrich aux positions extrêmes ajouterait de la tension et fait polémique alors que celui-ci a promis lundi une annexion en 2025 par Israël des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, disant voir “une occasion” dans le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis.

La Fédération internationale des droits humains, de son côté, avait rédigé une plainte, visant l’homme politique israélien pour “complicité de crime de torture” et ce au nom de la compétence universelle des tribunaux français.

“On le sait, cette guerre s’illustre par des violations massives du droit international humanitaire”, déclare Clémence Bectarte, l’avocate de la FIDH. “Il est donc temps que les justices nationales qui pourraient être compétentes, dont la justice française, s’emparent de ces enquêtes, ouvrent des enquêtes judiciaires. Il est impensable vu l’ampleur des exactions commises que ces crimes restent impunis”.

Pour que cette plainte soit déposée et recevable, il fallait que Bezalel Smotrich soit physiquement présent sur le territoire français. La FIDH estime que d’autres responsables israéliens pourraient faire l’objet de plaintes similaires à l’occasion de déplacements en France.

Lire aussi: Gala sioniste en France: une procédure pour génocide contre un ministre israélien

TRT Français et agences