La Türkiye rejette les déclarations israéliennes appelant à l’annexion de la Cisjordanie occupée

La Türkiye rejette les déclarations israéliennes appelant à l'annexion de la Cisjordanie occupée

AA / Ankara / Tugba Altun

La Türkiye a rejeté mardi « avec la plus grande fermeté » les récentes déclarations de hauts responsables israéliens appelant à l’annexion de la Cisjordanie occupée.

« Ces déclarations, qui vont à l’encontre du droit international et de la solution à deux États, prouvent que l’objectif ultime d’Israël est de s’emparer des territoires palestiniens », a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le même communiqué, l’absence de sanctions contre la « politique de génocide et d’occupation » menée par Israël à l’encontre des Palestiniens ne fait qu’encourager le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et ses partisans.

La diplomatie turque a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies et la communauté internationale à adopter une position ferme contre les politiques « illégales » d’Israël.

Lundi, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré, lors de la réunion du groupe de son parti sionisme religieux, d’extrême droite, qu’il était temps d’annexer la Cisjordanie occupée. Il a ajouté avoir chargé les institutions concernées de commencer à travailler sur un plan d’annexion. « 2025 sera l’année de l’annexion de la Cisjordanie », a-t-il déclaré.

En juin dernier, Bezalel Smotrich a confirmé les informations du New York Times selon lesquelles il disposait d’un « plan secret » pour annexer la Cisjordanie et contrecarrer tout effort visant à l’intégrer dans un futur État palestinien.

En juillet dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) a réaffirmé le droit des Palestiniens à l’autodétermination, soulignant la nécessité de démanteler les colonies israéliennes implantées sur les territoires occupés.

En outre, le quotidien « Israel Hayom » a rapporté que de hauts fonctionnaires israéliens ont élaboré des plans visant à étendre la souveraineté sur certains blocs de colonies en Cisjordanie occupée, à approuver des milliers d’unités de logement et à lever les sanctions à l’encontre des colons.

Selon les chiffres israéliens, plus de 720 000 colons illégaux vivent dans des colonies en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Cependant, en vertu du droit international, toutes les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est sont considérées comme illégales.

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