AA / Ankara / Merve Aydogan
Le ministre des Affaires étrangères de la Türkiye, Mevlut Cavusoglu, a souligné, dimanche lors de la cinquième Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA5) à Doha, au Qatar, la nécessité de soutenir le développement et le progrès des nations vulnérables.
« Notre rencontre aujourd’hui à Doha intervient à un moment où le système international connaît des transformations rapides. Les pays les moins avancés sont les plus vulnérables face à ces évolutions », a déclaré Mevlut Cavusoglu lors de son allocution.
Il a noté qu’il est de la « responsabilité collective des communautés internationales de soutenir le développement et le progrès des nations vulnérables », ajoutant que la Türkiye « en tant que partenaire de longue date et fiable des PMA, fait de son mieux et reste engagée. »
Cavusoglu a cité la conférence PMA4 d’İstanbul en 2011, « qui a dessiné une feuille de route sur 10 ans. » Il a en outre cité les efforts d’Ankara en faveur des nations vulnérables.
« Nous avons tenu l’examen complet à mi-parcours du programme d’Istanbul en 2016, dans ma ville natale, Antalya. La Türkiye (avec la Belgique) est coprésidente du Groupe des amis des PMA aux Nations unies. La Banque technologique des Nations unies en Türkiye est la seule agence des Nations unies qui se consacre exclusivement aux PMA, a-t-il ajouté.
Enfin, la Türkiye est l’un des pays les plus importants en matière d’aide au développement et d’aide humanitaire et contribue aux efforts des PMA dans de nombreux domaines, notamment le renforcement des capacités. Nous devons agir maintenant, sans plus attendre. »
Sur la sécurité alimentaire, il a indiqué : « C’est une honte que nous soyons loin d’avoir éliminé la faim au 21è siècle. « L’initiative d’Istanbul sur les céréales (juillet 2022), que nous avons négociée avec les Nations unies, a aidé tous les ménages du monde, en particulier dans les PMA, en faisant baisser les prix alimentaires mondiaux », a-t-il également déclaré.
Mevlut Cavusoglu a rencontré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, samedi en fin de journée. Les deux hommes ont discuté de l’accord sur les céréales. Le ministre turc a rappelé qu’Ankara « travaille dur pour sa mise en œuvre sans faille et pour un nouveau prolongement. »
« En outre, nous ne pouvons tolérer deux mondes séparés, avec un fossé numérique et technologique entre eux. En cette dernière décennie d’action pour une relance durable et inclusive, il n’y a pas de temps à perdre », a-t-il poursuivi.
Le chef de la Diplomatie turque a également appelé à « briser les cycles vicieux qui rendent le développement encore plus difficile », précisant que « le système économique et financier mondial doit être réformé. »
Le programme d’action de Doha respecte les engagements du programme d’Istanbul et offre des perspectives pour renforcer la résilience. J’invite tout le monde à adopter le programme et à intensifier les efforts internationaux. »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, a fait savoir Cavusoglu, « considère le développement durable des pays les moins avancés (PMA) comme une priorité absolue. »
Mevlut Cavusoglu a également mentionné les puissants tremblements de terre qui ont secoué les régions du sud de la Türkiye le 6 février.
« La sincère solidarité internationale réchauffe nos cœurs et nous donne de la force », a affirmé le ministre turc.
« Les PMA ont été parmi les premiers à apporter leur soutien et leur solidarité pendant les jours les plus sombres. (…) Votre solidarité après le tremblement de terre a montré une fois de plus que vous êtes les plus développés et les plus généreux de cœur. »