L’un de ces deux nouveaux empoisonnements était mortel, a précisé le procureur en charge de cette affaire, Etienne Manteaux.

Frédéric Péchier, 51 ans, est soupçonné d’avoir pollué les poches de perfusion de ces patients dans deux cliniques privées de Besançon dans l’est de la France pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi pour discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit.

Plusieurs des patients figurant dans ce dossier sont décédés à la suite d’un empoisonnement présumé.

L’affaire avait éclaté lorsqu’une collègue anesthésiste avait donné l’alerte après trois arrêts cardiaques inexpliqués de ses patients en pleine opération.

Les poches de perfusion avaient été saisies et des analyses avaient révélé des « doses de potassium 100 fois supérieures à la normale », selon la justice française qui avait procédé en mars 2017 à sept premières inculpations de Frédéric Péchier pour empoisonnements.

La clinique où il travaillait avait ensuite indiqué à la police avoir recensé 66 événements indésirables graves.

Après des investigations, l’anesthésiste avait été inculpé en mai 2019 pour 17 nouveaux cas d’empoisonnement, soit un total de 24 cas concernant des patients âgés de 4 à 80 ans, dont neuf mortels.

Carrure imposante, barbe poivre et sel et visage fermé, Frédéric Péchier a fait en septembre 2021 une tentative de suicide et avait été hospitalisé plusieurs semaines.

Selon l’un de ses avocats, Randall Schwerdorffer, le suspect reste « abattu » et « a vécu comme un acharnement » une décision de la justice lui interdisant d’exercer la médecine alors qu’il était déjà frappé d’une interdiction de pratiquer l’anesthésie et la réanimation.

AFP