La Confédération générale des travailleurs (CGT) a revendiqué la participation de plus d’un million de manifestants ce samedi en France, dans la mobilisation contre la réforme des retraites, dont 300 000 manifestants à Paris.
Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a évoqué un total de 368 000 manifestants dans 251 actions recensées dans l’ensemble du pays, dont 48 000 personnes dans le cortège parisien.
La préfecture des Bouches-du-Rhône a comptabilisé 7 000 manifestants à Marseille, contre 80 000 selon la CGT.
À Toulouse, 10 000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites, 45 000 selon les organisateurs.
Entre 2 300 et 8 000 personnes ont manifesté à Nice selon les sources, 2 300 à 8 000 personnes à Saint-Étienne, 1 300 à 5 000 à Strasbourg, et 3 800 à 8 000 à Perpignan.
Par ailleurs, l’intersyndicale a publié un communiqué, ce samedi, revendiquant plus d’un million de signatures à sa pétition appelant à la tenue d’un référendum sur la réforme des retraites proposée par le gouvernement.
Soulignant sa « détermination à dire non à ce projet de loi », l’union des syndicats de travailleurs indique que le nombre de signatures recueillies « est largement au-dessus » du nombre de signataires pour que le Parlement s’en saisisse ».
L’intersyndicale dénonce également le « mépris » et « l’obstination » du président Emmanuel Macron pour son refus de recevoir les syndicats et appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 15 mars.
Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé sur les débats en cours au Sénat sur la réforme des retraites, vendredi, lors d’une conférence de presse donnée depuis l’Elysée, aux côtés du Premier ministre britannique Rishi Sunak.
Le chef d’État français a appelé les syndicats à « respecter le temps parlementaire ».
Les syndicats et manifestants s’opposent notamment au report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans, dans le cadre du projet de loi présenté par le gouvernement.
Dans un courrier de réponse à la lettre adressée par l’intersyndicale sur la réforme des retraites, exigeant notamment son retrait, Emmanuel Macron a affirmé que « le gouvernement est, comme il l’a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite ».
Se disant attentif aux « angoisses » des Français, le chef d’État a refusé de rencontrer lui-même les syndicats, soulignant sa détermination à mener à bien la réforme à son terme.
Dans une déclaration à la presse, ce samedi, lors de la manifestation qui se tient à Paris, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé que la réaction du président Emmanuel Macron « est un bras d’honneur aux syndicats et au mouvement social ».
Des tensions ont éclaté à Paris, ce samedi, lors de la septième journée de manifestation contre la réforme des retraites, selon le correspondant d’Anadolu, présent sur place.
Des groupes déployés en « black bloc », et infiltrés dans la manifestation, ont cassé des vitrines de commerces et saccagé du mobilier urbain, notamment des abribus et des poubelles, dans le centre de la capitale.
Le correspondant d’Anadolu a également fait état d’affrontements entre les « black bloc » et les forces de l’ordre, ainsi que d’usage de gaz lacrymogène par ces dernières.
Selon le dernier bilan communiqué par la préfecture de police de Paris, au moins 32 personnes ont été interpellées dans la manifestation contre la réforme des retraites, ce samedi. Les forces de l’ordre ont également procédé à 4 000 contrôles depuis le début de la journée.