Par voie de communiqué, LFI a rappelé les révélations faites par le compte Twitter « Tajmaât » sur les boucles Télégram utilisées par le groupe d’extrême droite « FR DETER », afin de projeter des assassinats et des attentats terroristes contre des cibles « musulmanes, arabes et noires ».
Soulignant que ces révélations sont « extrêmement inquiétantes », le parti de gauche a rappelé que « des militants d’extrême droite semblent avoir utilisé ces boucles pour planifier au moins une attaque contre nos compatriotes musulmans lors de la rupture du jeûne du Ramadan », ainsi que des « appels aux meurtres et à l’organisation de ratonnades […] ciblant des « arabes », des « noirs » et des élus de gauche, en particulier insoumis ».
Par ailleurs, LFI a indiqué que « l’idée d’un « coup d’État nationaliste » aurait également été fomentée », dans ces boucles Telegram du groupe d’extrême droite « FR DETER », le parti de gauche faisant état d’une « menace terroriste d’extrême droite », à l’encontre de laquelle il a déposé un signalement à la plateforme Pharos.
Soulignant la nécessité pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de « se saisir de toute urgence du sujet pour évaluer la menace terroriste et la neutraliser au plus vite », LFI a également engagé le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti à « lancer immédiatement des poursuites pour provocation directe au terrorisme et pour incitation à la haine, à la violence et à la discrimination ».
Le parti d’opposition a, par ailleurs, invité Gérald Darmanin, ainsi que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu à faire « toute la lumière […] au plus vite sur la participation suspectée de policiers et de militaires à l’organisation de ces boucles Telegram ».
LFI a également fait état du caractère « inconcevable » que les gardiens de la paix et les Armées françaises « comptent parmi leurs membres des individus racistes qui participent d’organisations à caractère terroriste ».
« Plutôt que de s’en prendre à un prétendu « terrorisme intellectuel » d’ultra-gauche, le ministre de l’Intérieur doit s’occuper de la menace terroriste d’extrême droite qui est, elle, bien réelle », lit-on dans la conclusion du communiqué LFI.
A titre de rappel, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé, ce lundi, avoir demandé à la messagerie cryptée Telegram de fermer des boucles de discussion utilisées par le groupe d’extrême droite « FR DETER ».
Le ministre a précisé que « les services du ministère de l’Intérieur travaillent à identifier et poursuivre les auteurs, en lien avec l’autorité judiciaire ».
Les échanges dévoilés montrent des propos racistes et des menaces, notamment d’assassinats visant des personnalités de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard ou Elsa Faucillon, de La France Insoumise (LFI) ainsi que des personnalités musulmanes françaises, telles que le journaliste Taha Bouhafs et une correspondante d’Anadolu, mais aussi contre des imams.
Les membres du groupe Télégram appelaient également au meurtre de personnes immigrées sans papiers, ainsi qu’au viol de femmes portant le foulard islamique.
Un attentat terroriste contre une mosquée de Lille, avec une date prédéterminée, faisait également partie des projets du groupe.
Selon les informations d’Anadolu, l’avocat au barreau de Paris, Me Nabil Boudi, également mentionné dans la liste des cibles, a pris l’initiative de déposer une plainte collective, invitant toutes les personnes listées à se joindre à la procédure.
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), samedi dernier, Gérald Darmanin avait dénoncé, ce qu’il avait qualifié de « terrorisme intellectuel de l’extrême-gauche », en faisant référence aux événements survenus à Sainte-Soline à la fin du mois dernier, ainsi qu’aux protestations contre la réforme des retraites.