Londres a annoncé mardi entamer l’évacuation par avions militaires de ses ressortissants du Soudan, à la faveur du cessez-le-feu de 72 heures conclu dans le pays entre les belligérants.

« Les vols seront ouverts à tous les Britanniques ayant un passeport et la priorité sera donné aux familles avec enfants et/ou aux personnes les plus âgées ou avec un problème de santé », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les avions décolleront « d’un aérodrome à l’extérieur de Khartoum », la capitale a ajouté le ministère, qui précise que les personnes souhaitant être évacuées seront contactées en amont et « ne doivent pas se rendre par elles-mêmes à l’aérodrome si elles n’ont pas été contactées ».

« La situation reste instable et notre capacité à mener des évacuations peut changer rapidement », justifie le ministère.

« Je rends hommage aux forces armées britanniques, aux diplomates et aux agents des douanes pour mener cette opération complexe », a déclaré sur Twitter le Premier ministre Rishi Sunak.

Les autorités britanniques ont entamé cette évacuation peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu de 72 heures, conclu sous l’égide des Etats-Unis après 10 jours de combats qui ont fait plusieurs centaines de morts et provoqué un exode massif.

Face à la dégradation de la situation dans le pays, en proie aux combats depuis dix jours, Londres a déjà évacué dimanche le personnel de son ambassade et leurs familles, mais faisait face à des critiques sur la gestion de ses autres ressortissants coincés dans le pays.

« La sécurité de tous les citoyens britanniques au Soudan continue d’être notre première priorité et nous exhortons chacun à continuer de suivre nos recommandations de déplacement » dans le pays, a insisté le ministère des Affaires étrangères.

« Nous travaillons à d’autres options pour aider les Britanniques à quitter le Soudan », a-t-il ajouté.

Environ 2.000 ressortissants britanniques ont signalé aux autorités vouloir être évacués du pays, a indiqué lundi le secrétaire-d’Etat au Affaires étrangères Andrew Mitchell.

AFP