Cavusoglu : Il n’y a pas de campagne grecque visant la Türkiye à l’approche des élections

Cavusoglu : Il n'y a pas de campagne grecque visant la Türkiye à l'approche des élections

AA / Ankara/ Salih Okuroğlu

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a affirmé qu’il n’existait pas de campagne en Grèce visant la Türkiye avant les élections du 14 mai.

C’est ce qui ressort d’une interview télévisée accordée, dimanche, à la chaîne turque Habertürk TV.

« C’est la première fois qu’il n’y a pas de campagne contre la Türkiye. Cela s’explique par l’atmosphère positive qui a prévalu dans les relations entre les deux pays après le tremblement de terre, ainsi que par le fait que le dialogue et la coopération ont permis de résoudre les problèmes en suspens », a déclaré le ministre turc des affaires étrangères.

Cavusoglu a rappelé la politique étrangère de son pays en matière de lutte contre le terrorisme à l’intérieur du pays et dans le nord de l’Irak et de la Syrie, avertissant que les orientations de l’opposition vont à l’encontre de ces politiques, ce qui constitue une menace pour la sécurité nationale de la Türkiye.

S’agissant du traitement par les médias étrangers des élections que connaîtra la Türkiye, Cavusoglu a déclaré : « Nous pensons que la souveraineté revient inconditionnellement au peuple et, par conséquent, la décision sera celle du peuple. Ce n’est pas une décision qui revient à des journaux tels que le Wall Street Journal ou le New York Times, ni une décision tributaire des déclarations de certains hommes politiques ».

Le Chef de la diplomatie turque a indiqué, par ailleurs, qu’après son adhésion à l’OTAN, la Suède a commencé à admettre qu’elle abritait des terroristes du PKK. Il a expliqué que Stockholm avait adopté une loi concernant les terroristes du PKK, mais qu’Ankara n’avait pas encore eu connaissance de mesures prises sur le terrain à cet égard.

Revenant à la réunion quadripartite des ministres des affaires étrangères de la Türkiye, de la Russie, de l’Iran et du régime syrien, prévue le 10 mai à Moscou, Cavusoglu a indiqué que la Türkiye et le régime syrien partagent les mêmes idées sur la lutte contre l’organisation PKK/YPG, et que les ministres du renseignement et de la défense des deux pays se sont récemment rencontrés.

Et d’expliquer que parmi les questions qui doivent être discutées figure une feuille de route relative au retour des Syriens, déclarant : « Si le régime pose des conditions préalables et dit que vous devez d’abord vous retirer, avant que nous ne discutions de la question, il n’y aura pas d’évolution rapide dans les relations. »

Quant au traitement des élections par les pays occidentaux, le ministre turc des Affaires étrangères a indiqué que ces derniers ont commencé à réaliser l’importance de la Türkiye sur la scène internationale, grâce à sa contribution au règlement de la crise alimentaire mondiale par le biais de l’accord céréalier (de la mer Noire), ainsi qu’à son rôle dans l’échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine.

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