“Aujourd’hui, la civilisation est de nouveau à un tournant décisif. De nouveau, une véritable guerre a été déclenchée contre notre patrie”, a lancé Vladimir Poutine lors des célébrations du 78e anniversaire de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie, ce mardi 9 mai. Durant son allocution, le président russe a pris le temps d’envoyer un message fort à ses soldats. « Rien n’est plus important actuellement que votre tâche militaire », a-t-il déclaré, avant de lancer: « Pour la Russie, pour nos valeureuses forces armées, pour la victoire ! Hourra ! ». « La sécurité du pays repose aujourd’hui sur vous, l’avenir de notre État et de notre peuple dépend de vous », a-t-il ajouté.
« Leur but est de parvenir à l’effondrement et à la destruction de notre pays » Des déclarations où le chef du Kremlin a longuement déroulé une comparaison avec la guerre de 1941-1945, M.Poutine a incriminé les « élites occidentales mondialisées » de « monter les peuples les uns contre les autres, diviser les sociétés, provoquer des conflits sanglants ».
« Leur but est de parvenir à l’effondrement et à la destruction de notre pays », a encore accusé le dirigeant russe, qui présente son offensive contre l’Ukraine comme une mesure visant à défendre la Russie contre une supposée agression occidentale. « Nous voulons voir un avenir pacifique, libre et stable », a-t-il toutefois modéré.
Le président russe a encore une fois justifié la nécessité de cette guerre d’invasion, lancée il y a plus d’un an. “Le but des ennemis de la Russie était de la démembrer et de la détruire, a-t-il une nouvelle fois soutenu. Le peuple ukrainien est devenu l’otage d’un coup d’Etat et une simple monnaie d’échange dans les mains de l’Occident.”
“Une négociation pour la paix n’est pas possible en ce moment en Ukraine”
A la suite du discours de Vladimir Poutine, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a estimé dans les colonnes du quotidien espagnol El País, qu’une négociation de paix visant à mettre fin au conflit en Ukraine n’était « pas possible en ce moment ».
« Malheureusement, je pense qu’en ce moment, une négociation pour la paix n’est pas possible » a déclaré Guterres, avant d’ajouter, « je ne vois aucune possibilité d’obtenir immédiatement (…) un cessez-le-feu global ».
L’Union européenne hausse le ton
« A 2.200 kilomètres au nord-est d’ici, à Moscou, Poutine fait défiler ses soldats, ses chars et ses missiles. Ne nous laissons pas intimider par une telle démonstration de force. Restons fermes dans notre soutien à l’Ukraine, aussi longtemps que nécessaire », a affirmé mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, devant le Parlement européen à Strasbourg.