AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
La France va baisser les impôts des classes moyennes à hauteur de 2 milliards d’euros, a annoncé lundi soir le président Emmanuel Macron au cours d’une interview à TF1.
« Ces 2 milliards, j’ai demandé au gouvernement de me faire des propositions, pour qu’ils se concentrent sur ces classes moyennes », a fait savoir le chef de l’Etat pour qui cette mesure visera « les Françaises et les Français qui travaillent dur, qui veulent bien élever leurs enfants et qui aujourd’hui, parce que le coût de la vie a monté, parce que la dynamique des salaires n’est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois ».
Il s’est, néanmoins, défendu de les avoir laissé pour compte jusqu’à présent, en soulignant les diverses dispositions mises en œuvre depuis le début de son quinquennat pour préserver leur pouvoir d’achat.
« Quand on a baissé la cotisation salariale sur le chômage au premier quinquennat, c’est essentiellement pour ces classes moyennes. Quand on a supprimé la taxe d’habitation, c’est pour les classes moyennes. Quand on a baissé de 4 milliards d’euros l’impôt sur le revenu, ça a été pour les classes moyennes. Quand, en début de ce quinquennat, on a supprimé la redevance audiovisuelle, c’est pour les classes moyennes », a-t-il plaidé.
Emmanuel Macron s’est également exprimé concernant la récente crise sociale qui sévit dans le pays en minimisant les grèves intervenues dans le secteur privé.
S’il reconnaît qu’il « y a des grèves », le chef de l’Etat a assuré aux grandes entreprises présentes ce lundi au sommet « Choose France », que dans le secteur privé « ils n’ont quasiment pas eu de grève ».
Pointant une volonté de « généraliser les choses au pays » il note qu’il « y a eu de la grève dans une partie du secteur public, (…) une opposition dans la rue mais qui s’est faite dans le calme et il y a eu des violences menées par une extrême et des gens qui ne veulent pas de solutions ».
Alors qu’un sondage publié dans la journée par Le Figaro faisait état de 62% des Français favorables à un limogeage de la Première ministre Élisabeth Borne, Emmanuel Macron lui a renouvelé sa confiance en saluant son action politique menée avec « force, détermination et courage ».