AA / Londres / Aysu Bicer
Le déficit budgétaire au Royaume-Uni a augmenté à plus de 25 milliards de livres sterling (soit près de 31 milliards de dollars) en avril dernier, soit 11,9 milliards de livres sterling (soit près de 15 milliards de dollars) de plus par rapport au même mois de l’année dernière, marquant ainsi le second plus haut emprunt depuis 1993.
Les emprunts du secteur public ont de nouveau augmenté en raison de la flambée de l’inflation, mais aussi à cause des dépenses associées à la hausse des factures d’énergie, selon les dernières données de l’Office national des statistiques (ONS), rendues publiques ce mardi.
Au cours du mois de mars, le taux d’inflation annuel des prix à la consommation au Royaume-Uni a légèrement baissé à 10,1 %, demeurant tout de même supérieur à l’objectif de 2 % fixé par la Banque d’Angleterre, depuis près de deux ans.
L’ONS a également fait savoir que les intérêts à payer sur la dette du gouvernement central avaient atteint 9,8 milliards de livres sterling (soit plus de 12 milliards de dollars) au cours du même mois, avec une hausse de 3,1 milliards de livres sterling (soit près de 3,85 milliards de dollars) par rapport au mois d’avril 2022, ce chiffre du mois d’avril est d’ailleurs le plus élevé depuis le début de l’élaboration des rapports mensuels par l’Office national des statistiques en 1993.
La dette nette du secteur public à la fin du mois d’avril 2023 était d’environ 99,2 % du produit intérieur brut (PIB). Le ratio dette/PIB a atteint des niveaux qui n’ont été observés pour la dernière fois qu’au début des années 1960.