AA/Istanbul
« Nous avons fait de la discrimination positive en faveur des femmes une règle constitutionnelle » a rappelé le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Erdogan s’est exprimé vendredi au centre des congrès d’Istanbul devant un parterre de femmes lors d’un programme organisé par son parti, le AK Parti, « La Türkiye des femmes, les rencontres d’Istanbul ».
A deux jours du second tour de l’élection présidentiel, le président sortant, arrivé en tête du premier tour, a énuméré les avancées enregistrées en faveur des femmes lors des 20 dernières années de pouvoir.
Il a d’abord salué le courage des Mères de Diyarbakir, « qui se sont élevées contre l’organisation terroriste (PKK) » et réclame le retour de leurs enfants enrôlés dans les rangs du PKK.
« Nous avons éliminé la distinction, dans l’exercice des droits des femmes, entre voilée et non voilée. Nous avons fait de la discrimination positive en faveur des femmes une règle constitutionnelle », a rappelé Erdogan avant de poursuivre :
« Les succès de la Türkiye dans tous les domaines, de l’économie au commerce, des droits et libertés à l’agriculture, au tourisme, à l’éducation et à la santé, porte la signature, la sueur et le travail de nos sœurs femmes. Vous avez fait preuve de patience lorsque vous avez été refoulées à l’entrée des universités à cause de votre foulard. Vous n’avez pas désespéré lorsque vous n’avez pas pu trouver un emploi ou que vous l’avez perdu à cause de votre code vestimentaire. »
Le chef de l’État turc a également rappelé qu’avec les nouvelles dispositions, les violences intrafamiliales font maintenant l’objet d’une poursuite systématique et que de nombreuses mesures ont été mises en place afin d’assurer la protection des femmes battues.
« Nos femmes, dont le taux d’activité avoisinait les 27 %, ont battu un record de l’histoire de la République avec 36 % aujourd’hui. Nous avons fait passer le nombre de femmes actives de 6 millions à 10,5 millions », a-t-il relevé.
En fin, Erdogan a indiqué qu’en augmentant le nombre des universités de 78 à 208 au cours des 20 dernières années, soit au moins une université par province, le taux de femmes ayant achevé au moins un cycle d’éducation était passé de 70 % à 88 %.
