AA / Ankara / Diyar Guldogan
La Türkiye a invité, mardi, la Suède à prendre des mesures contre les terroristes du PKK.
« Il est tout à fait inacceptable que les terroristes du PKK continuent d’opérer librement en Suède, pays qui a demandé à adhérer à l’OTAN », a déploré sur Twitter le directeur de la Communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun.
Les déclarations du responsable turc interviennent un jour après que des partisans de l’organisation terroriste PKK/YPG à Stockholm ont projeté sur la façade du bâtiment du parlement l’image d’un chiffon symbolisant le groupe terroriste.
« Nous attendons des autorités suédoises qu’elles enquêtent sur cet incident, qu’elles demandent des comptes aux responsables et qu’elles empêchent les membres auto-identifiés du PKK – que l’UE reconnaît comme une entité terroriste – d’opérer sur le sol suédois », a ajouté Fahrettin Altun.
Les partisans du PKK/YPG ont également diffusé sur les médias sociaux des vidéos contenant des provocations à l’encontre du président turc Recep Tayyip Erdogan, du premier ministre suédois Ulf Kristersson et du ministre des Affaires étrangères Tobias Billstrom.
Dans une vidéo, les partisans du PKK/YPG insultent les deux responsables suédois et mettent le feu à une affiche d’Erdogan.
La Suède a adopté une loi antiterroriste en novembre dernier, dans l’espoir que la Türkiye approuve la candidature de Stockholm à l’adhésion à l’OTAN. La nouvelle loi, qui entrera en vigueur le 1er juin, permettra aux autorités de poursuivre les personnes qui soutiennent des groupes terroristes.
« Nous espérons sincèrement que la nouvelle loi antiterroriste, qui entrera en vigueur le 1er juin, sera correctement appliquée. En particulier, les autorités suédoises doivent empêcher les membres du PKK de manifester le 4 juin si elles veulent vraiment répondre aux préoccupations de la Türkiye », a souligné Fahrettin Altun.
Au cours de sa campagne de terrorisme de plus de 35 ans contre la Türkiye, le PKK – inscrit sur la liste des organisations terroristes par la Türkiye, les États-Unis et l’Union européenne – a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.