AA / Istanbul / Seda Sevencan
« Il est inacceptable pour la Türkiye que des partisans du PKK en Suède organisent des manifestations, recrutent des personnes et apportent un soutien financier à des groupes terroristes », a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, mercredi.
Erdogan a abordé la présence du groupe PKK au cours d’une conversation téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz, selon un communiqué de la direction de la Communication de la Présidence turque.
Erdogan et Scholz ont abordé les relations bilatérales ainsi que les questions régionales et mondiales, soulignant la nécessité de renforcer la coopération dans ces domaines.
Le président turc a indiqué à son interlocuteur que la Suède prend des mesures dans la bonne direction, citant la récente action antiterroriste de Stockholm. Il a cependant ajouté qu’Ankara trouve « inacceptable » que les partisans des YPG/PYD/PKK en Suède continuent d’organiser des manifestations, de recruter des personnes et de fournir un soutien financier à des groupes terroristes.
La Finlande et la Suède ont demandé à adhérer à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) peu après le lancement de la guerre de la Russie contre l’Ukraine en février 2022. La Türkiye a approuvé l’adhésion de la Finlande, mais elle attend que la Suède respecte les dispositions du mémorandum trilatéral signé en juin dernier à Madrid pour répondre aux préoccupations d’Ankara en matière de sécurité.
Plusieurs alliés de l’Otan, dont les États-Unis, espèrent que la Türkiye approuvera le processus d’adhésion de la Suède avant le sommet de Vilnius, capitale de la Lituanie, prévu les 11 et 12 juillet.
La Suède a adopté une loi antiterroriste en novembre dans l’espoir qu’Ankara approuve sa candidature à l’adhésion à l’Otan. Cette loi, entrée en vigueur le 1er juin, permet aux autorités de poursuivre les personnes qui soutiennent des groupes terroristes.
– La rébellion de Wagner
Les dirigeants turcs et allemands ont également discuté des derniers développements en Russie, selon le même communiqué, qui n’a pas donné plus de détails.
Le service fédéral de sécurité russe a par la suite engagé une procédure pénale contre le groupe pour rébellion armée.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié le soulèvement d’acte de « trahison ».
Le patron du groupe Wagner, Yevgeny Prigozhin, avait annoncé la progression de ses combattants vers Moscou. Cela avait poussé le Kremlin à renforcer les mesures de sécurité dans plusieurs régions.
Prigozhin a ensuite indiqué que ses combattants avaient décidé de faire demi-tour pour éviter une effusion de sang alors qu’ils se trouvaient à environ 200 kilomètres de Moscou.