AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a salué, lundi, les efforts diplomatiques déployés par la Türkiye pour assurer la relance de l’accord sur les céréales de la mer Noire, les qualifiant d' »importants ».
« Le jeu du président russe Vladimir Poutine au sujet de l’accord sur les céréales est cynique », a -t-elle affirmé au cours d’une conférence de presse conjointe à Berlin avec son homologue roumaine, Luminita Odobescu.
« La Russie exacerbe la crise alimentaire mondiale. La Russie pointe les canons de ses navires de guerre en mer Noire sur les navires céréaliers et bombarde les plates-formes de transport de céréales », a ajouté Annalena Baerbock.
Le 17 juillet, la Russie a suspendu sa participation à l’accord sur les céréales de la mer Noire, négocié par la Türkiye et les Nations unies, pour acheminer des céréales à partir de trois ports ukrainiens.
Luminita Odobescu a abondé dans le sens de Baerbock en condamnant les attaques russes contre les infrastructures ukrainiennes.
« Nous constatons que la Russie attaque et continue d’attaquer cyniquement les infrastructures civiles, en empêchant l’Ukraine d’exporter ses céréales », a déclaré la cheffe de la Diplomatie roumaine.
Luminita Odobescu a également démenti les informations selon lesquelles des drones en provenance de Russie seraient tombés et auraient explosé sur le territoire roumain dans la nuit de dimanche à lundi.
« Le ministre de la Défense et toutes les institutions responsables sur le terrain ont suivi en temps réel la situation générée par les attaques de drones russes, menées la nuit dernière (dimanche) contre l’infrastructure des ports ukrainiens. Les attaques de drones menées par la Fédération de Russie n’ont pas constitué une menace militaire directe contre notre territoire national ou les eaux territoriales de la Roumanie », a-t-elle précisé.
Au sujet de la possibilité d’un tir accidentel de missile ou de drone russe sur le territoire roumain, elle a déclaré : « Bien sûr qu’il y a un risque, car ce qui se passe là-bas est très proche de notre frontière (avec l’Ukraine). Bien sûr, il y a un risque d’accidents et d’incidents, mais pour l’instant ce n’est pas le cas. »
