AA / New York / Serife Cetin
« Nous développons des relations multilatérales avec la Türkiye », a déclaré Fouad Hussein, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères irakien.
Au cours d’une interview accordée à Anadolu, lundi à New-York, en marge de la 78è Assemblée générale des Nations unies, Fouad Hussein a abordé quelques aspects des relations turco-irakiennes, notamment la coopération en matière d’énergie et de sécurité.
« Nous attendons avec impatience la visite du président (turc) Erdogan à Bagdad et en Irak en général. Les relations entre nos deux pays sont déjà à un bon niveau et la visite du président Erdogan donnera un élan supplémentaire et renforcera davantage ces relations », a-t-il déclaré.
Le ministre irakien a insisté sur la nécessité d’une plus large coopération entre Ankara et Bagdad, notamment dans le domaine de la sécurité.
« Dans ce domaine, je peux dire qu’il y a deux problèmes principaux qui affectent nos relations. Le premier est que l’Irak ne peut pas exporter par l’oléoduc qui passe par Ceyhan (Türkiye). Le second est lié à la procédure d’arbitrage à Paris. La Türkiye ne trouve pas cette procédure convenable. Mais nous sommes déterminés à le résoudre par la négociation et le dialogue », a-t-il poursuivi.
Le chef de la diplomatie irakienne a, par ailleurs, souligné le caractère « stratégique » du Projet de la route de développement qui vise à relier le sud de l’Irak à la Türkiye, ainsi qu’à l’Europe.
« Il s’agit d’un projet très important pour l’Irak et pour l’ensemble de la région », a-t-il dit.
– « Nous comprenons le malaise de la Türkiye face à la présence du PKK ».
Fouad Hussein a expliqué des efforts continuent d’être déployés pour neutraliser l’organisation terroriste PKK en droite ligne avec le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre la Türkiye et l’Irak.
– Les groupes (anti-régime iranien) relogés dans cinq camps de réfugiés.
Au cours de l’entretien, Fouad Hussein a indiqué que le délai accordé à l’Iran pour relocaliser certaines organisations en territoire irakien a expiré le 19 septembre.
« Il existe un accord de sécurité entre Bagdad et Téhéran. Il existe également une coopération entre Bagdad et Erbil sur la manière de traiter ces groupes.
Le gouvernement régional kurde, en coopération avec le gouvernement fédéral irakien, a réussi à convaincre certains des groupes menant des activités militaires à la frontière. Ces groupes ont été installés dans 5 camps de réfugiés », a affirmé le ministre irakien.
Et d’ajouter: « Nous les traitons comme des réfugiés. Nous sommes liés par la Constitution irakienne. Notre Constitution n’autorise aucune organisation ni aucun groupe à attaquer les pays voisins à partir du territoire irakien. Nous combattons donc ces groupes conformément à notre constitution. »
En outre, Fouad Hussein a invité les différentes parties présentes à Kirkouk à en faire « une ville de paix. »
« Ça devrait être une ville où tous les segments de la société irakienne vivent ensemble. Ceux qui créent ces problèmes sont ceux qui s’opposent à la démocratie et à la paix », a-t-il noté.
Fouad Hussein devrait rencontrer son homologue américain, Antony Blinken, en marge de la 78è assemblée générale des Nations unies.