AA / Istanbul / Mohammad Abdullah
L’agence de notation Fitch a déclaré, jeudi, qu’un soutien extérieur pourrait aider le Maroc à contenir l’impact du tremblement de terre qui a frappé le pays au début du mois de septembre et à atténuer les pressions sur les finances publiques.
L’agence a déclaré, dans un rapport, que les efforts de redressement suite au tremblement de terre qui a frappé le Maroc entraîneront une augmentation des dépenses publiques et une expansion du déficit budgétaire à court terme.
Mais, il est probable que l’aide internationale compensera une partie des coûts de reconstruction, expliquant que « les transferts financiers fourniront davantage de soutien aux liquidités extérieures ».
Le 8 septembre, un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter a frappé plusieurs grandes villes marocaines, comme la capitale, Rabat, Casablanca, Meknès, Fès et Marrakech (nord), ainsi qu’Agadir et Taroudant (centre), faisant 2 960 morts et 6 125 blessés, en plus d’importantes destructions matérielles, selon les dernières données du ministère de l’Intérieur.
Le nombre de personnes touchées par le séisme dans le pays a atteint 2,8 millions, soit les deux tiers de la population de ces zones, alors que la population totale du Maroc est de 36 millions de personnes, selon le Haut-Commissariat au plan (gouvernemental).
Les autorités marocaines ont récemment annoncé un plan de reconstruction d’un montant d’environ 11,7 milliards de dollars (8,5 % du PIB) sur cinq ans.
« Les coûts de la reprise vont probablement accroître encore les dépenses, conduisant à des déficits et à une dette plus importante », a déclaré Fitch.
« Cependant, on ne sait pas exactement quelle part le gouvernement prendra en charge dans les coûts du plan de reconstruction. Jusqu’à présent, 700 millions de dollars ont été collectés. Les subventions extérieures ne sont toujours pas claires à ce stade », selon l’agence.
Fitch espérait que le gouvernement serait en mesure d’obtenir un financement externe supplémentaire, « ce qui contribuerait à compenser les coûts de reconstruction et des besoins d’emprunt plus élevés ».