Le chef du gouvernement irlandais Leo Varadkar a estimé que la réponse israélienne aux attaques du Hamas le 7 octobre ressemble à « quelque chose qui est proche de la vengeance ».
Le Premier ministre centriste s’exprimait auprès des médias irlandais lors d’un déplacement dans la capitale sud-coréenne Séoul.
« Je crois qu’il est très important de ne jamais oublier comment ça a commencé. Cette phase du conflit a commencé avec une attaque sur Israël, où 1.400 civils ont été tués », a-t-il déclaré. Parmi les victimes figure une jeune femme à la double nationalité israélo-irlandaise.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas vendredi, plus de 9.000 personnes, dont 3.826 enfants, ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
« Comme tout Etat, Israël a le droit de se défendre, a le droit de pourchasser le Hamas pour qu’il ne puisse plus faire ça, a poursuivi Leo Varadkar. « Mais ce que je vois se dérouler en ce moment n’est pas seulement de l’auto-défense (…), ça ressemble plutôt à quelque chose qui est proche de la vengeance », a jugé le Premier ministre irlandais.
« Ce n’est pas là où on devrait en être, et je ne crois pas que ce soit com me ça qu’Israël garantira sa liberté future et sa sécurité future », a-t-il poursuivi.
Dublin a parfois adopté une position différente de celle de ses alliés occidentaux sur le conflit entre Israël et le Hamas, Leo Varadkar étant l’un des premiers dirigeants au sein de l’UE à appeler à une réponse « proportionnée » de la part d’Israël à l’attaque du mouvement palestinien.
L’Irlande figure parmi les huit membres de l’UE qui ont voté pour un cessez-le-feu aux Nations unies, la plupart se sont abstenus.
« Je crois qu’Israël écoute des pays qu’il considère comme des amis et des alliés comme les Etats-Unis », a encore déclaré Leo Varadkar, « je ne suis pas sûr qu’ils écoutent de près ce que nous avons à dire, pour être franc, et c’est la réalité de la situation ».