AA / Alger / Aksil Ouali
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a tranché la question de l’adhésion au Brics (alliance économique fondée par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud), en affirmant que le dossier était « clos ».
Le président algérien s’exprimait, pour la première fois, sur de la démarche d’adhésion aux Brics à l’occasion d’une réunion, mardi dernier, avec des éditeurs de la presse algérienne.
Tebboune s’est montré, selon les premiers comptes rendus de cette rencontre publiés ce jeudi par certains journaux du pays, toujours déçu par l’issue du dernier sommet des leaders de ce groupe, tenu en août dernier en Afrique du Sud.
« Le dossier est clos et la page est tournée », déclare le chef de l’Etat algérien qui rêvait, pendant plusieurs mois, d’une accession de l’Algérie à cette entité économique.
Tout en abandonnant cette idée qui lui tenait à cœur, Abdelmadjid Tebboune reste, cependant, attachée à la banque des Brics. Celle-ci, selon les mêmes sources, « permettra à l’Algérie d’éviter de tomber sous la contrainte de la Banque mondiale (BM) et du Fond monétaire international (FMI) qui compromettent la souveraineté des pays qui se trouvent dans l’obligation de les solliciter ».
Pour rappel, les responsables des cinq pays des Brics, en l’occurrence le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud, ont révélé, le 22 août dernier à Johannesburg, l’identité des nouveaux membres de leur Club restreint. Ces derniers sont l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie Saoudite, l’Iran et les Emirats arabes unies.
L’annonce de cette décision a eu l’effet d’un véritable choc à Alger, où les autorités, des experts et les médias ne s’attendaient pas à un tel verdict. D’ailleurs, la presse algérienne qui a multiplié articles et émissions à la veille du sommet des Brics a presque passé sous silence cette décision.
Seulement quelques titres de la presse écrite ont donné l’information.
Le président Abdelmadjid Tebboune Abdelmadjid Tebboune, lui-même, croyait que l’entrée de son pays aux BRICS était une simple formalité.
Ayant visité, en juillet dernier, la Russie, puis la Chine, il était presque certain que la demande algérienne allait être acceptée sans aucun problème.
Il affirmait également que la demande algérienne bénéficiait d’un fort soutien au sein du bloc.
« La Chine, la Russie et l’Afrique du Sud ont accueilli favorablement cette démarche », avait-il assuré.