EuroPalestine (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient) pointe du doigt dans sa requête trois hommes politiques français. Emmanuel Macron, président de la République française, Gabriel Attal, ancien Premier ministre et Stéphane Séjourné, ex-ministre des Affaires étrangères pour complicité de crimes de guerre, crime contre l’humanité et crime de génocide à Gaza.
L’argument de l’association CAPJPO-EuroPalestine est qu’en apportant un soutien sans faille, un soutien militaire et politique, “ces dirigeants n’ont pas rempli leurs obligations par rapport au statut de Rome que la France a signé, par rapport à la convention contre le génocide de 1948 que la France a signé”a expliqué Olivia Zemor, Présidente d’EuroPalestine. La France est en effet sensée lutter contre tout génocide.
Un dossier de 27 pages a été remis au bureau du Procureur de la CPI à la Haye aux Pays-Bas.L’association y défend l’idée que ces dirigeants ne pouvaient pas ignorer ce qu’il se passait à Gaza et, surtout, ne pouvaient pas ignorer les intentions génocidaires des dirigeants israéliens qui les ont exprimés dès le 7 octobre de l’année dernière. Plus encore, le rapport indique qu’ils ont encouragé cette stratégie par un soutien sans faille.
La France a fourni “un soutien matériel à ces crimes, au niveau de l’armement, au niveau de l’impunité pénale assurée aux soldats franco-israéliens ainsi qu’au niveau financier par le maintien de relations économiques bilatérales”.
EuroPalestine souligne le soutien répété et inconditionnel exprimé par les élus français à l’égard d’Israël.
Ce sont des crimes imprescriptibles
La CPI ne va pas forcément poursuivre les élus français dans les mois qui viennent. EuroPalestine espère, cependant, qu’en fonction des rapports de force au niveau international leur demande sera plus ou moins soutenue, ou pourra venir grossir un ensemble de dossiers qui vont dans le même sens.
Olivia Zemor n’a qu’une certitude : “ces crimes sont imprescriptibles et tout laisse à penser que s’il y avait eu des mesures qui étaient prises, s’il y avait eu des sanctions, s’il y avait eu des appels à l’ordre de la part de ces dirigeants au lieu d’encouragements, eh bien Netanyahu n’aurait pas pu se permettre d’aller si loin et pendant si longtemps », a-t-elle insisté.
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Une manifestation est prévue ce mardi à 18h00 place de la République à Paris pour dénoncer les derniers bombardements israéliens à Deir el Balah à Gaza qui ont brûlé vifs plusieurs civils et détruit un campement de déplacés.