Organisé par l’association “Israel Is Forever”, le gala qui appelle à la “mobilisation des forces francophones sionistes au service de la puissance et de l’histoire d’Israël”, doit se tenir le 13 novembre prochain.
L’affiche de cet événement qui suscite l’indignation générale, compte tenu de la présence des personnes peu recommandables, annonce la “présence exceptionnelle du ministre des Finances de l’Etat d‘Israël, Bezalel Smotrich”.
Ce ministre israélien d’extrême droite, avait défrayé la chronique à plusieurs reprises par ses déclarations scandaleuses.
En août dernier, il affirmait sans ambages qu’il serait “justifié et moral” d’affamer la population de Gaza, ce qui lui avait valu une condamnation de la France, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de l’Union européenne.
Récemment encore, au début du mois d’octobre le même ministre, suggérait une extension progressive de la souveraineté israélienne en évoquant une vision où Jérusalem s’étendrait bien au-delà des frontières actuelles, jusqu’à Damas, en Syrie.
Cette déclaration extrême reflète une idéologie religieuse prônant une expansion de ce que ses partisans considèrent comme la “Terre promise”, au-delà des frontières internationalement reconnues d’Israël.
L’association organisatrice est présidée par l’avocate franco-israélienne, Nili Naouri, qui avait déclaré en février dernier qu’”il n’y a pas de population civile à Gaza” et tenté de bloquer l’aide humanitaire d’entrer dans la ville assiégée.
Les réactions ne se sont pas fait attendre contre ce gala de la honte. Dans un post partagé sur le réseau social X, le député insoumis, Thomas Portes, a appelé à l’interdiction de gala qui serait une “honte” pour la France, et interpellé à ce sujet le ministre des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot.
Un autre député insoumis, Manuel Bompard, a également partagé son indignation sur X, et appelé à des sanctions contre le ministre israélien en France.
A l’heure où la France commence à adopter un changement de ton contre Israël depuis son offensive au Liban et les attaques contre la Finul, la question qui se pose est de savoir si elle va persévérer dans cette voie en prenant des sanctions contre la présence d’un ministre tel que Smotrich sur son sol, ou va céder aux pressions et rétropédaler comme cela a été le cas plusieurs fois.