« La situation s’aggrave de jour en jour de façon inimaginable. Les politiques et pratiques du gouvernement israélien dans le nord de Gaza risquent de vider la zone de tous les Palestiniens. Nous sommes confrontés à ce qui pourrait s’apparenter à des atrocités criminelles, incluant de possibles crimes contre l’humanité », a déclaré Volker Tûrk dans un communiqué.

Il y fait état de « plus de 150 000 morts, blessés ou disparus à Gaza » depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël il y a plus d’un an.

« Le nord de Gaza est bombardé non-stop », s’est-il alarmé, appelant la communauté internationale à réagir, inquiet du fait que « l’armée israélienne a ordonné le déplacement de centaines de milliers de personnes, sans garantie de retour ».

Il a souligné « l’accès extrêmement limité » au nord de Gaza, où « quasiment aucune aide n’a pu atteindre la zone depuis des semaines, avec le maintien de restrictions illégales » de la part d’Israël.

Il s’en est aussi pris aux groupes armés palestiniens qui agissent depuis des camps et autres lieux accueillant des civils, les mettant en danger, « ce qui est totalement inacceptable ».

Hamas: des centaines d’arrestations dans un hôpital

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a affirmé que des centaines de personnes avaient été arrêtées à l’hôpital Kamal Adwan de la ville de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza.

« Les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital Kamal Adwan et sont à l’intérieur », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’armée « détient des centaines de patients, de personnel médical et des personnes déplacées des secteurs environnants qui avaient trouvé refuge dans l’hôpital à cause des bombardements incessants », a-t-il ajouté.

La défense civile de Gaza a également indiqué que l’armée, qui encerclait l’établissement depuis plusieurs jours, était entrée dans l’enceinte du complexe.

« Plus de 150 patients et personnel, dont des médecins et des infirmiers, sont sous le siège de l’armée à l’intérieur de Kamal Adwan », a affirmé le porte-parole de l’organisme Mahmoud Bassal.

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit inquiet après avoir perdu le contact vendredi avec le personnel de l’hôpital, le dernier fonctionnant dans le nord de Gaza.

Agences