Pas moins de 70 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, ont été tués et des dizaines d’autres blessés, ce mardi, dans un nouveau massacre perpétré par l’aviation israélienne sur un bâtiment résidentiel dans la zone dite du « projet Beit Lahia », dans le nord de la bande de Gaza, soumis à un nettoyage ethnique depuis 25 jours.
Une source médicale de l’hôpital Kamal Adwan a indiqué au correspondant d’Anadolu que « 70 corps de Palestiniens sont arrivés à l’hôpital à la suite d’un bombardement israélien contre un immeuble résidentiel du projet Beit Lahia ».
« Ce sont des civils qui ont transporté les morts et les blessés à l’hôpital en raison de la paralysie qui frappe les ambulances et les équipes de la défense civile, car prises pour cible par les forces israéliennes » a-t-elle ajouté.
Des témoins oculaires ont affirmé qu’un nouveau massacre a été commis par l’armée israélienne dans le bombardement d’un immeuble résidentiel de cinq étages dans lequel vivaient des résidents et des personnes déplacées de la famille Abu Nasr.
Les témoins ont ensuite ajouté que des civils palestiniens ont pu extraire des dizaines de morts et de blessés des décombres, compte tenu de l’absence totale de système de santé et de défense civile provoquée par le siège imposé au nord de la bande de Gaza et les attaques israéliennes.
Ils ont déclaré qu’un certain nombre de blessés se trouvaient encore sous les décombres du bâtiment détruit, qui abritait environ 100 Palestiniens, dont des enfants et des femmes.
Les témoins ont appelé les équipes de la Croix-Rouge internationale à se rendre dans le bâtiment visé pour contribuer à la recherche de survivants sous les décombres.
Pour sa part, le directeur des hôpitaux de campagne de Gaza, Marwan Al-Hams, a déclaré que « les équipes médicales ne pouvaient pas donner les soins requis à des dizaines de personnes blessées lors du massacre de Beit Lahia par manque de capacités et de fournitures médicales ».
Al-Hams a ajouté dans un communiqué de presse que la plupart des personnes blessées lors du massacre du projet Beit Lahia pourraient mourir à tout moment à cause des carences en moyens sanitaires.
Al-Hams a lancé un appel au monde, pour l’envoi de délégations médicales spécialisées à l’hôpital afin de soigner des dizaines de blessés.
Au même moment, des témoins oculaires ont affirmé que l’armée israélienne continuait à bombarder les environs de l’hôpital Kamal Adwan, au moment même où des soins étaient administrés aux blessés du massacre du projet Beit Lahia.
Le 5 octobre courant, l’armée israélienne a lancé un raid sans précédent sur le camp, la ville de Jabalia et sur de vastes zones du nord de la bande de Gaza, avant de l’envahir le lendemain sous prétexte « d’empêcher le mouvement Hamas de reprendre son pouvoir dans la région », tandis que les Palestiniens affirment qu’Israël veut occuper la région et déplacer sa population.
Avec le soutien américain, Israël mène une guerre génocidaire contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 143 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes. A ce triste bilan, s’additionnent plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines de personnes, dont des enfants et des personnes âgées, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Tel-Aviv poursuit ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice appelant à prendre des mesures permettant de prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.